Rusal en passe de venir prendre ses quartiers à la Bourse de Paris

cotationPreuve que les marchés d'actions ont retrouvé une partie de leur attrait, le marché bruisse à nouveau de rumeurs d'introductions en Bourse. La dernière en date ? et non des moindres ? concerne le géant Rusal. Selon « Le Figaro », le minier russe aurait l'intention de s'introduire prochainement à la Bourse de Paris et aurait, en ce sens, déposé un propectus auprès de l'AMF. Mais ni le gendarme de la Bourse ni même l'intéressé ne souhaitaient hier confirmer ces informations.Le projet de cotation du producteur russe d'aluminium n'est pas une surprise en soi puisqu'il remonte à 2007 et sa fusion avec Sual.Le groupe a déjà déposé une demande de cotation, début octobre, auprès de la Bourse de Hong Kong. L'opération n'est pas sûre de rencontrer un franc succès. Elle permettrait toutefois au groupe de s'assurer une présence boursière dans une zone géographique stratégique à proximité du plus gros consommateur mondial de matières premières, la Chine. Le géant Chinalco pourrait d'ailleurs prendre part à l'opération, qui serait ouverte au grand public.paris par défautCe qui ne serait pas le cas à Paris. Confirmant les informations du « Figaro », une source bancaire évoquait hier qu'une opération sur Euronext serait réservée aux investisseurs institutionnels via une cotation directe. Ce placement permettrait bien évidemment à Rusal d'élargir sa base d'investisseurs ? pour réduire sa dette de près de 17 milliards de dollars ? et de surcroit en zone euro, à l'heure où la monnaie européenne se renforce par rapport aux autres devises. Selon certaines sources, le choix de Paris serait fait par défaut. Le premier actionnaire à 57 %, Oleg Deripaska, qui fait l'objet de poursuites judiciaires à Londres et dont le nom a été évoqué le week-end dernier en Espagne dans une affaire de blanchiment d'argent, ne serait effectivement pas en odeur de sainteté outre-Manche.Si cette opération devait avoir lieu, elle permettrait en tout état de cause à Euronext Paris de voler à Londres, place de référence des miniers, une autre vedette du secteur. En juillet 2008, c'est le brésilien Vale, numéro deux mondial du secteur, qui était venu s'introduire à Paris, profitant de la procédure accélérée de cotation, mise en place lors du mariage entre Nyse et Euronext. Plus récemment, en avril dernier, un autre minier, Cliffs Natural Resources, est venu prendre ses quartiers à Paris via une cotation directe.Gaël Vaut
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