Berlin refuse les sanctions européennes sur le photovoltaïque chinois

Pour sauver son secteur photovoltaïque, Berlin n’est pas prêt à faire payer la Chine. L’Allemagne a refusé, lundi, l’idée de la Commission européenne de taxer les panneaux solaires importés de Chine. Elle proposait d’instaurer une taxation provisoire de 47% en moyenne afin de protéger les firmes européennes du secteur, menacées de disparition et qui dénoncent une concurrence déloyale.\"De notre point de vue, les mesures de sanction ne sont plus nécessaires et c\'est pour cela que l\'Allemagne a dit ‘non’ aujourd\'hui\", a déclaré le ministre allemand de L\'Economie, Philipp Rösler dans un discours, avant un déjeuner avec le Premier ministre chinois Li Keqiang, réunissant des entrepreneurs chinois et allemands. \"Nous sommes contre des mesures de protectionnisme, pour des marchés ouverts et une concurrence juste\" entre les pays, a-t-il dit. Le ministre avait déjà demandé, vendredi, à disposer de plus de temps pour “pouvoir dialoguer avec nos amis ou partenaires” chinois sur le sujet.\"Ne pas tomber dans la confrontation\"Si l’industrie photovoltaïque allemande a fortement souffert de la concurrence chinoise, cette décision n’est cependant pas une surprise. La chancelière Angela Merkel avait rejeté dimanche soir toute mesure protectionniste, invitant au dialogue avec la Chine. Dans une conférence de presse commune avec Li Keqiang, elle avait assuré qu\'elle ferait \"tout pour trouver une solution par la discussion et ne pas tomber dans une sorte de confrontation\" avec Pékin.La semaine dernière, Philippe Rösler avait mis en garde contre de possibles représailles de Pékin, se faisant l\'écho des inquiétudes de l\'industrie allemande pour qui la Chine représente un marché essentiel. Le chef du gouvernement chinois, qui fait sa première visite officielle en Allemagne depuis sa prise de fonction en mars, a réitéré dimanche son désaccord avec la décision de l\'UE d\'envisager une taxation des panneaux solaires chinois. \"Nous la rejetons fermement\", a-t-il dit, estimant qu\'une telle mesure \"ne mettrait pas seulement en danger des emplois en Chine, mais nuirait aussi aux intérêts des entreprises et des consommateurs européens\".
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