Désaccords autour de la sécurité dans les agences bancaires

Les syndicats SNB et FO s'opposent fermement à la banalisation des agences susceptibles d'ouvrir avec un seul salarié sur place.
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La sécurité dans les agences reste un sujet de friction entre l'Association française des banques (AFB) et les syndicats du secteur. Alors que le précédent accord de branche, échu fin 2009, a été prorogé unilatéralement par l'AFB, qui regroupe les banques non mutualistes du pays, le nouvel accord qui vient d'être ouvert à signature, après deux ans de négociations intermittentes, est loin de faire l'unanimité.

La principale pomme de discorde est la possibilité de faire fonctionner des agences alors qu'un seul salarié est présent. Le projet d'accord précise bien qu'un « point de vente permanent comportant une caisse » comprend « au moins deux » salariés. Mais il prévoit aussi que ces agences avec caisse puissent fonctionner « occasionnellement » avec un seul salarié. L'accord précédent ne prévoyait ce cas de figure qu' « exceptionnellement », ce qui fait craindre à certains syndicats une banalisation du phénomène, avec à la clé une plus grande vulnérabilité aux braquages, agressions et incivilités.

Notions ambiguës

Dans un communiqué diffusé mercredi, le syndicat Force Ouvrière a ainsi annoncé qu'il ne signerait pas l'accord, déplorant que des « critères commerciaux ou de rentabilité » aient pris le dessus sur l'exigence de sécurité. « Les bénéfices actuels auraient dû permettre de trouver un meilleur accord », souligne Sébastien Busiris, secrétaire général FO Banques. « On connaît les méthodes des dirigeants : l'occasionnel risque vite de devenir quasi permanent », dénonce Régis Dos Santos, président du Syndicat national de la banque (CFE-CGC), qui ne signera pas non plus l'accord. Il pointe l'incohérence de la position de l'AFB, qui prévoit dans l'accord signé sur les incivilités qu'un salarié confronté à ce problème puisse appeler son supérieur à la rescousse... Quant aux autres syndicats représentatifs du secteur, ils n'ont pas encore arrêté leur position. Mais la CFDT redoute que les « astuces de langage » du texte ne conduisent à faire fonctionner des agences avec un seul salarié dès que le second employé est en congé ou en formation, au lieu de limiter ce cas de figure aux rendez-vous à l'extérieur avec des clients en cours de journée.

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