Nyse Euronext défend sa fusion avec Deutsche Börse

Le jour de la publication de ses comptes, le groupe est revenu sur le dossier à l'étude à Bruxelles.
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« La logique industrielle de la fusion [avec Deutsche Börse, Ndlr] ne sera pas compromise ». À l'occasion de la publication de ses comptes pour le troisième trimestre ce jeudi, Duncan Niederauer, le directeur général de Nyse Euronext a fait un point sur l'avancée du dossier de la fusion auprès des services de la concurrence de la Commission européenne. « Nous sommes entrés dans la phase finale de l'examen », a-t-il indiqué lors d'une conférence téléphonique, « après la tenue jeudi et vendredi dernier d'une audience ». Nyse Euronext a saisi l'occasion la semaine passée pour souligner les avantages d'un mariage avec l'opérateur de la Bourse de Francfort et donner « un peu de contexte face aux arguments déployés par la concurrence ». Notamment, Nyse Euronext a insisté sur le caractère mondial de la concurrence, pour tenter de contrer une définition du marché qui serait exclusivement européenne.

L'entreprise a également tenté de jouer sur la corde transparence et sécurité des transactions au lendemain d'une crise financière majeure et sur la nécessité de mieux gérer les risques via des marchés réglementés. À cet égard, Duncan Niederauer a estimé que la banqueroute de MF Global, le courtier américain désormais soupçonné de ne pas avoir respecté les règles en matière de séparation des comptes des clients et les siens, constituait un exemple supplémentaire de la nécessité d'une meilleure gestion des risques. Enfin, il a évoqué l'argument de la construction européenne.

Nouveau rendez-vous

Nyse Euronext et Deutsche Börse devraient en savoir un peu plus sur les intentions de la Commission dès la semaine prochaine. Un nouveau rendez-vous est en effet programmé, devant permettre de répondre aux éventuelles inquiétudes de la Commission. Mais Duncan Niederauer a réaffirmé ce jeudi qu'un désengagement de l'un des deux marchés de produits dérivés que Nyse Euronext-Deutsche Börse réuniraient (à savoir Liffe et Eurex) - au motif qu'ils représentent ensemble plus de 90 % des échanges sur les dérivés en Europe - minerait la logique de la transaction.

En attendant, Nyse Euronext poursuit son activité au quotidien. Le troisième trimestre a vu la progression de 56 % de son résultat net à 186 millions de dollars (hors frais de fusion, désengagements et éléments fiscaux exceptionnels) pour un chiffre d'affaires en hausse de 20 % à 1,26 milliard de dollars.

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