Une gestion française appliquée au Japon

Rivoli Equity Fund, qui a progressé en moyenne de 7,8 % par an depuis 2004, s'ouvre au marché japonais.
Copyright Reuters

Le fonds fait partie de ces produits financiers aux stratégies sophistiquées, souvent mal connus du grand public. Pourtant le principe est simple : exploiter les excès ponctuels et les tendances de court terme sur les marchés d'actions. Pour ce faire, l'équipe de gestion a mis en place un système de suivi et de gestion fondé à la fois sur l'analyse de l'historique des cours et sur les données financières des entreprises.

« Notre approche nous permet de suivre en permanence environ 1.300 titres », explique Vincent Gleyze, directeur général de Rivoli Fund Management. Un univers d'investissement en expansion puisque, jusqu'au mois dernier, l'équipe suivait exclusivement quelque 800 grandes et moyennes capitalisations européennes. Courant avril, après avoir testé son modèle sur la Bourse de Tokyo pendant plusieurs trimestres, elle a progressivement ouvert le portefeuille à environ 500 titres japonais.

Vincent Gleyze rappelle que l'approche de Rivoli, appelée « gestion systématique », permet aux gérants de s'émanciper de l'aspect émotionnel de la gestion traditionnelle : « Trop souvent les gérants tardent en effet à vendre les titres en portefeuille pour limiter leurs pertes ou, à l'inverse, vendent trop tôt un titre qui initie une tendance haussière. Grâce au modèle que nous avons développé et en définissant au préalable nos objectifs de gains et les pertes maximales, nous parvenons à limiter le risque du portefeuille à un niveau quatre fois moindre que celui constaté en moyenne sur les marchés d'actions européens. »

Accompagner la tendance

Sur ces bases, trois stratégies sont mises en oeuvre. La première consiste, sur un horizon inférieur à une semaine, à vendre les titres surévalués et à acheter les titres sous-évalués au sein d'un même secteur pour bénéficier d'un retour rapide des valorisations à la normale. La deuxième stratégie vise, quant à elle, à accompagner la tendance, positive ou négative, initiée en Bourse par certains titres sur un horizon de temps de trois à quatre semaines. Enfin, les positions acheteuses et vendeuses de la troisième stratégie sont déterminées par les révisions, respectivement à la hausse ou à la baisse, des prévisions de résultats publiées par les grands cabinets d'analyse financière.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.