Vermon, cette ETI "made in Tours" qui veut devenir incontournable sur le marché de l'imagerie médicale

INDRE-ET-LOIRE. En fort développement, notamment grâce à ses deux filiales américaines, la société Vermon, spécialisée dans l’imagerie médicale et industrielle, prévoit de presque doubler la surface de son site à l’horizon 2025. Ce sous-traitant de Philips, Siemens et General Electric, prévoit le recrutement de 80 collaborateurs d’ici cinq ans pour accompagner sa croissance.
L’adjonction de salles blanches au site actuel permettra à Vermon de mener ses propres tests d’efficience de ses matériels ultra-sophistiqués.
L’adjonction de salles blanches au site actuel permettra à Vermon de mener ses propres tests d’efficience de ses matériels ultra-sophistiqués. (Crédits : Reuters)

L'usine Vermon, qui fabrique des sondes à ultrasons pour les acteurs de l'imagerie médicale et industrielle, est sur le point de connaître une profonde mutation. D'ici trois ans, située en proche périphérie du centre-ville de Tours, l'usine a l'ambition de devenir "4.0". Elle va recevoir pour cela de nouvelles installations financées par Doliam, l'actionnaire de la société qui devrait valider fin 2022 le démarrage du chantier. Montant prévu de cet investissement : entre 20 et 30 millions d'euros.

La société, qui a acquis en 2021 des bâtiments sur une parcelle de 5.000 m2, mitoyenne de son site actuel, réorganisera l'ensemble de fond en comble. Outre l'agrandissement conséquent de ses locaux, Vermon poursuit un objectif de modernisation de ses process industriels. A la clé, la construction d'une nouvelle usine incluant plusieurs salles blanches. Grâce à elles, la société pourra notamment transférer en interne les tests de ses produits actuellement réalisés au sein du Centre d'études et de recherches technologiques en microélectronique (Certem), dépendant de l'Université de Tours.

Croissance à deux chiffres

Fondée en 1984 et détenue par la holding Doliam appartenant à la famille Flesch, la PME tourangelle est le sous-traitant des principaux acteurs mondiaux de l'imagerie, notamment le hollandais Philips, l'allemand Siemens et l'américain General Electric. Dans ce cadre, Vermon produits 20 gammes de matériels, représentant au total environ 150.000 modèles différents. Dans le domaine médical, elle intervient notamment dans les dispositifs d'échographie cardiaque et vasculaire. Pour l'industrie, sa technologie est essentiellement utilisée dans le contrôle qualité et la surveillance de l'activité.

Dans un contexte pourtant peu favorable, Vermon a réalisé en 2021 un chiffre d'affaires en hausse de 17%, à 55 millions d'euros. Cette croissance, qui conduit l'entreprise à accroître ses moyens de production, est essentiellement tirée par l'international sur lequel Vermon réalise déjà plus de 90% de ses recettes. La création en 2017 de Vermon NDT (5 salariés) en Caroline du sud, puis le rachat l'année suivante de Transducer Works (80 collaborateurs) aux Etats-Unis, toutes les deux filiales du groupe tourangeau, lui a permis de gagner des parts de marché significatives sur le continent nord-américain. Grâce à ce rapprochement géographique avec ses principaux clients, Vermon réalise désormais 55% de ses recettes aux Etats-Unis.

Adossé au projet d'agrandissement et de modernisation de son outil de production en Indre-et-Loire, « un plan de 80 recrutements est prévu parallèlement dans un horizon de cinq ans », assure le directeur général de la PME, Rémi Dufait. « Il comportera pour moitié des emplois qualifié de production et pour l'autre moitié des techniciens et des ingénieurs ». L'ETI, qui emploie 260 salariés à son siège de Tours, compte parallèlement porter son chiffre d'affaires à 85 millions d'euros à l'échéance 2027.

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