La carte de France de l'emploi des cadres

L'Associaion pour l'emploi des cadres (Apec) a réalisé une cartographie de l'emploi cadre dans l'hexagone. Seules 17 bassins d'emploi sur un total de 304 regroupent plus de 25.000 cadres. Toulouse et Nantes sont les deux villes ou la création d'emplois a dépassé 5% depuis cinq ans.
Jean-Christophe Chanut
Toulouse est avec Nantes la ville où la progression de l'emploi salarié, notamment cadre, a dépassé 5% e cinq ans

Où travaillent principalement les cadres ? A priori dans les bassins d'emploi bénéficiant d'une dynamique économique très favorable. Certes, mais l'Association pour l'emploi des cadres (Apec) a réalisé une étude minutieuse qui montre à quel point la concentration de l'emploi des 2,9 millions de cadres du privé est intense.

Ainsi, sur les 304 zones d'emploi répertoriées en France métropolitaine, seules 17 regroupent plus de 25.000 cadres (dont 10 plus de 50.000) et 35 zones d'emploi comptent entre 10.000 et 25.000 cadres. Les zones où la concentration de cadres est particulièrement forte se retrouvent essentiellement en région parisienne : Paris intra-muros, Saclay, Marne-la-Vallée, Roissy. Mais aussi à Nantes, Grenoble, Toulouse, Bordeaux, Marseille-Aubagne. A l'inverse, 213 zones d'emploi comptent moins de ... 5.000 cadres. Des zones que l'on retrouve notamment dans le centre de la France (Massif central, notamment) en Corse et à l'Est.

carte emploi cadre territoire

1,7 million de cadres sur un total de 2,9 millions se retrouvent dans 17 bassins

Les 17 zones où l'on retrouve la plus forte concentration de cadres regroupent au global 1,7 million de cadres du privé, soit 58% de la population cadre vivant en France métropolitaine, contre 34% de la population totale et 44% de l'emploi salarié du secteur privé.
Ces zones d'emploi sont concentrées dans la moitié des régions françaises, les plus économiquement dynamiques (l'étude est réalisée alors que la France compte encore 22 régions) : Ile-de-France, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Nord-Pas-de-Calais, Aquitaine, Pays de la Loire, Alsace, Bretagne, Haute-Normandie, Languedoc-Roussillon.

Les 17 zones d'emploi rassemblent par ailleurs 595.000 établissement employeurs, soit 37% des établissements de métropole. Parmi ces établissements, 4.000 comptent plus de 200 salariés, ce qui représente plus de la moitié des grandes entreprises de France métropolitaine (52%). A noter que Paris, Lyon, Saclay, Roissy-Sud Picardie, Toulouse et Nantes sont les bassins d'emploi qui comptabilisent le plus de grands établissements.
Ce tissu très développé de grandes entités est bien entendu très favorable à l'emploi des cadre qui sont, par nature, davantage présents dans les grandes entreprises que dans les TPE/PME.

Les zones où se concentrent les cadres résistent mieux à  la crise


Mais ces 17 zones se distinguent aussi par leur relative résistance à la crise économique. Ainsi, au global, ces bassins ont gagné 2,5% d'emplois salariés entre 2009 et 2014, contre une hausse de 0,4% en moyenne en France métropolitaine et un recul de 1,1% pour les autres zones d'emploi.

Mieux, les zones d'emploi de Toulouse et Nantes se distinguent avec une progression de l'emploi salarié supérieure à 5%, soit respectivement 28.000 et 19.000 emplois créés. Toulouse concentre d'ailleurs 100.000 cadres, soit 76% de l'ensemble des effectifs cadres de la région.

Ces 17 zones à forte concentration de cadres se singularisent aussi par la place occupée par le tertiaire. Dans chacune de ces zones, plus des deux tiers des salariés travaillent dans le tertiaire et particulièrement le tertiaire marchand. Cette proportion oscille entre 77% à Rouen et... 91% pour Paris. Ainsi, ces zones d'emplois sont faiblement industrialisées en proportion. Alors que 14% des effectifs salariés de la France métropolitaine travaillent dans l'industrie, toutes ces zones affichent des taux inférieurs à celui-ci, hormis Grenoble (produits électroniques) et Rouen (industrie pharmaceutique).

Dans le détail, l'Apec constate que certaines activités sont très concentrées dans ces 17 zones d'emploi des cadres. Par exemple, 85% des salariés (cadres et non cadres) travaillant dans les activités informatiques se retrouvent dans ces 17 zones. C'est le cas également pour les transports aériens, la diffusion radio/télé, l'édition, Dans ces secteurs au moins 75% des salariés travaillent dans l'une ou l'autre de ces 17 zones d'emploi. Or, ce sont justement des secteurs ou la proportion de cadres est élevée.

Résultat, ces 17 zones comptabilisent également davantage d'actifs titulaires d'un diplôme du supérieur que la moyenne nationale. Alors que cette moyenne nationale est de 36%, la proportion monte à 46% pour les zones d'emplois d'Aix-Marseille et de Toulouse, 48% pour celle de Saclay et 52% pour celle de Paris.

Jean-Christophe Chanut

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 3
à écrit le 08/07/2017 à 7:27
Signaler
Pff carte inutile ! Tout le monde sait que les emplois se trouvent en région parisienne surtout ou bien dans les grandes villes.

à écrit le 25/03/2015 à 14:07
Signaler
cette étude est faite sur l'emploi cadre .... pas l'emploi global ... elle reste plus que relative !!!!!!!!!!!!!!!!!

à écrit le 25/03/2015 à 7:55
Signaler
Une bonne carte des régions dynamiques avec surtout une cartographie des centres décisionnels en France avec les grandes métropoles.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.