Petits et grands en tournée
Il suffit de participer à un des nombreux festivals de musique cet été, regarder un public heureux d'écouter les artistes, profiter de cette communion collective pour se rendre compte à quel point tout cela nous a manqué. Et le port du masque, le pass sanitaire et la distanciation ne nous ont pas empêchés d'être au rendez-vous.
J'ai eu la chance et le privilège de découvrir quelques villes et villages de France, comme Chateaugiron, Estaires, Creutzwald, Calais... à travers le festival itinérant « Un été en France » que nous co-produisons avec le violoncelliste Gautier Capuçon. J'ai vu des équipes municipales se mobiliser avec enthousiasme pour accueillir les artistes et le large public. J'ai vu un public mélomane ou pas, jeune ou moins jeune ému aux larmes en écoutant cette musique à laquelle souvent ils n'ont pas accès. J'ai vu cette musique jouée dans des lieux improbables avec en fond sonore des oiseaux, des canards ou des motos ! Et si le monde d'après permettait enfin d'aller plus loin dans la démocratisation de la musique classique et sa diffusion dans les territoires ? Il n'y a pas de grande ou moins grande musique. Il n'y a pas de musique savante ou pas. Il y a l'émotion du partage. Et voir un public tellement divers communier autant autour de pièces de Ravel, Debussy, Messian que de Michel Legrand ou John Williams, n'est-ce pas là une grande victoire ? Et puis j'ai vu ces enfants de partout en France réunis par cette magnifique association qu'est Orchestre à l'école avec 1, 2, 3 ans années de pratique musicale prendre tellement de plaisir à jouer le thème de James Bond ou de Star Wars ! Se regarder, s'écouter... découvrir ce qu'est un collectif et rendre leurs parents tellement fiers.
Et c'est bien avec les plus jeunes et pour les jeunes que nous devons construire « le monde d'après » de la culture. Comment nos jeunes artistes vont-ils émerger ou trouver une place dans ce monde post-covid ? Ces premières parties que nous avons voulues sur ce festival itinérant permettent à 27 jeunes d'exprimer leurs talents, leurs envies devant des centaines de personnes. Et c'est une grande fierté pour un mécène de penser que peut être nous les avons aidés à croire en un avenir prometteur.
Permettre à tous d'accéder à la musique
Le rôle du mécène dans tout ça ? Il ne peut rester insensible aux besoins de nos sociétés et devra accompagner celles et ceux qui veulent faire bouger les choses et faire évoluer la culture pour permettre à tous d'accéder à la musique. Nous restons convaincus que toutes les diversités feront émerger d'autres artistes aux parcours différents et qu'ils apporteront de nouvelles idées ! C'est le choix que nous faisons chez Société Générale. Être au plus près des régions, accompagner les jeunes dans leur parcours professionnel d'excellence, développer le plaisir collectif autour de la musique dans l'entreprise et en dehors, et décloisonner les mondes . Et nous en sommes fiers.
Caroline Guillaumin, Directrice des Ressources Humaines et de la Communication du groupe Société Générale.
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