
En Grande-Bretagne comme en France, les pratiques fiscales de Google - et d'autres multinationales spécialisées dans les hautes technologies - font grincer des dents. Une polémique à laquelle Eric Schmidt s'évertue à répondre depuis plusieurs jours. Dernière justification en date : non seulement Google reste dans la légalité mais en plus il en va de son devoir envers ses actionnaires de chercher à optimiser sa fiscalité.
"Comment justifier" d'un paiement supérieur à ce qui "est requis"?
"Aux Etats-Unis, nous avons une responsabilité fiduciaire envers nos actionnaires de faire les choses correctement. Donc si on décidait de façon arbitraire d'acquitter un taux d'imposition différent de ce qui est exigé, plus favorable par exemple à un pays en particulier, comment pourrions-nous justifier cela ?", a-t-il lancé au micro de la BBC ce 27 mai. "Comment remplirions-nous les documents nécessaires, quelles seraient les conséquences dans les autres pays ? Ces questions sont absentes du débat", a-t-il ajouté.
Quel que soit les décisions des pays, nous en serons très contents
Répondant à une question sur la "responsabilité sociale" du groupe qui a payé l'an dernier 3,4 millions de livres pour un chiffre d'affaires de 3,2 milliards de livres en utilisant des montages financiers complexes, il a estimé que c'était au pays de modifier sa législation. "Quelles que soient les décisions des pays, nous en sommes très heureux. Nous n'avons pas de mécontentement particulier à propos de cela", a-t-il également souligné. Pourtant, à l'automne, Google s'était bien alarmé d'un projet de taxe prévu par la France, cause qu'Eric Schmidt était allé plaider jusqu'à l'Elysée.
>> Optimisation fiscale des entreprises : leurs ruses pour échapper à l'impôt
Appel à l'harmonisation
Depuis plusieurs jours, la stratégie du PDG du groupe américain consiste à appeler à une harmonisation internationale. Il a exposé cette position dans une tribune au Guardian publiée le 18 mai. Son argument principal: comme les entreprises doivent être taxées là où elles génèrent du profit et qu'il est difficile de déterminer où ce profit est vraiment réalisé par les multinationales, les Etats doivent se mettre d'accord afin d'éviter que les mêmes bénéfices "ne soient pas taxés deux fois".
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Pour aller plus loin:
>> Pourquoi la pression monte sur les multinationales championnes de l'optimisation fiscale
On se doute bien qu'une entreprise doit gagner de l'argent et cela est tout à fait possible en respectant une certaine conduite morale et une certaine éthique.
Car la réussite de ces world company n'est que le résultat du bon vouloir des "clients" tant qu'ils ont un certain choix possible, peut être pour cela qu'elle cherchent à tuer toute concurrence pour rester seule et la plus de choix.
"c'est une question de responsabilité politique de lutter contre"
Et le discours bien pensant sur l'entreprise citoyenne, b... !
Bref, le capitalisme marche sur la tête, une fois de plus, et, comme dit Georges Soros, qui peut en parler : ce système va s'écrouler parce qu'il n'a plus qu'une seule valeur, l'argent.
Na !
L'actionnaire a bond dos, et le consommateur fait exactement le même raisonnement.