Génomique : Sophia Genetics prétend détenir "l'intelligence artificielle la plus avancée au monde"

La startup suisse lance le système Sophia, regroupant plusieurs algorithmes pour analyser des milliers de profils génomiques, afin de détecter les éventuelles mutations génétiques. Un système qui pourra être utilisé en août par 171 hôpitaux pour mieux comprendre le cancer et mieux cibler la thérapie.
Jean-Yves Paillé
Sophia Genetics se concentre une trentaine de maladies du génome, qui vont des cancers déclarés aux prédispositions héréditaires, telles certaines maladies cardiaques ou pédiatriques.
Sophia Genetics se concentre une trentaine de maladies du génome, qui vont des cancers déclarés aux prédispositions héréditaires, telles certaines maladies cardiaques ou pédiatriques. (Crédits : © Handout . / Reuters)

Dans la médecine personnalisée, Sophia Genetics fait partie des sociétés, avec l'Américain Foundation Medecine notamment, qui tentent de prévenir l'arrivée de maladies comme le cancer en décelant qui est le plus susceptible d'en développer un. Elles tentent également de mieux comprendre le cancer et de cibler la thérapie. Et ce en regroupant et analysant les séquençages d'ADN des patients pour y détecter d'éventuelles mutations génétiques

Sophia Genetics assure désormais détenir "l'intelligence artificielle la plus avancée au monde" avec le lancement du système Sophia, annoncé mercredi 27 juillet. Il regroupe trois algorithmes de la sociétés "arrivés à maturité" (Pepper, Muskat et Moka) et y intègre un levier "d'intelligence collective" :

"Sophia fait levier sur les données en tant que tel pour trouver de manière fiable les altérations génomiques. Le système regroupe également l'intelligence et la connaissance collective renseignées, c'est-à-dire les décisions médicales des établissement de santé avec lesquels nous travaillons, pour mieux classer les variants génétiques selon leur degré de pathogénicité et réduire les zones grises dans les interprétations", explique à La Tribune Jurgi Camblong, patron et fondateur de Sophia Genetics.

"Cela doit permette aux professionnels de santé d'améliorer les soins, de ne pas perdre de temps pour établir des diagnostics et d'en dégager suffisamment pour se focaliser sur des cas particuliers", ajoute-t-il.

Les 171 hôpitaux, dont de nombreux établissements français, répartis dans 28 pays travaillant avec Sophia Genetics en bénéficieront à partir du mois d'août.

Plus de 50.000 analyses de patients

Pour en arriver là, la startup suisse créée en 2011 a collecté de nombreuses données de patients. Au  total, grâce à ses partenariats avec les établissements de santé, elle a réalisé plus de 50.000 analyses de patients. Et désormais, "chaque mois, 5000 analyses supplémentaires sont effectuées", ajoute Jurgi Camblong. Le groupe assure disposer de la plus grande communauté de génomique clinique.

Sophia Genetics se concentre une trentaine de maladies du génome, qui vont des cancers déclarés aux prédispositions héréditaires, telles certaines maladies cardiaques ou pédiatriques.

Jean-Yves Paillé

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