Après Londres, Paris. A l'occasion de l'ouverture ce mercredi au Royaume-Uni du premier sommet mondial sur la sécurité de l'intelligence artificielle (IA), l'AI Safety Summit, le ministère français de l'Économie a annoncé que la France accueillera « la prochaine édition physique » de cet événement. Les dates de ce sommet - dont cette première itération se déroule sur deux jours - ne sont pas encore connues.
« La France sera honorée de reprendre le flambeau britannique en organisant le prochain sommet », a déclaré le ministre de l'Economie Bruno Le Maire dans un communiqué, lui qui dispose de la Souveraineté industrielle et numérique dans son portefeuille.
Des risques potentiellement existentiels
« L'intelligence artificielle constitue un formidable levier d'innovation, de progrès, et nous souhaitons que l'Europe s'en saisisse pleinement. Certains développements et usages de l'IA posent néanmoins des risques, y compris de sécurité, et une coopération internationale constitue le meilleur moyen d'y faire face. [...] ce Sommet constitue un rendez-vous essentiel pour apporter des réponses concrètes à ces défis », a-t-il détaillé.
Ce sommet a en effet pour objectif d'identifier et d'analyser « les risques technologiques extrêmes, voire potentiellement existentiels » généré par l'essor fulgurant de l'intelligence artificielle, pour reprendre les termes de Bercy, en vue de lancer des travaux internationaux sur le sujet.
Jeu de positions
Cette première édition réunit ainsi dirigeants politiques, géants de la tech et experts mercredi et jeudi au manoir de Bletchley Park, l'emblématique centre britannique de décryptage des codes de la Seconde Guerre mondiale, au nord de Londres. A défaut de régulation ou de politique commune, Londres veut se poser en moteur d'une coopération internationale sur ce sujet qui bouleverse la planète.
Un rôle que semble vouloir aussi occuper Paris. « La France est un leader européen dans le développement de modèles d'intelligence artificielle. [...] La première édition du Sommet sur la sécurité de l'intelligence artificielle organisé par le Royaume-Uni permet notamment de développer des coopérations internationales en matière de sécurité, enjeu crucial pour les années à venir. Il était donc naturel que la France accueille la deuxième édition de ce Sommet », a ainsi souligné Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé du Numérique.
(Avec AFP)
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