Capitale French Tech : ce que va changer ce label pour le Centre-Val de Loire

L’obtention le 29 novembre du label de capitale crédibilise la French Tech Val de Loire, l’écosystème régional des start-ups. Il va ainsi lui permettre de bénéficier des actions de la Mission French Tech et de renforcer son attractivité au sein de l’Hexagone. Explications.
En dépit de grosses locomotives (ici Eric Larchevèque, fondateur de Ledger à Vierzon), les start-ups du Centre Val de Loire font preuve d’un bon taux de résilience. Un atout décisif pour de futures levées de fonds de série A,B et C, dans un contexte national de raréfaction de l’argent investi. (©_Gin_Pineau)
En dépit de grosses locomotives (ici Eric Larchevèque, fondateur de Ledger à Vierzon), les start-ups du Centre Val de Loire font preuve d’un bon taux de résilience. Un atout décisif pour de futures levées de fonds de série A,B et C, dans un contexte national de raréfaction de l’argent investi. (©_Gin_Pineau) (Crédits : Reuters)

Après avoir échoué une première fois en 2022, la candidature de la French Tech Val de Loire pour accéder au statut de capitale French Tech vient d'être retenue par le ministre délégué de la transition numérique, Jean-Noël Barrot. Porté par l'entité Digital Loire Valley, le dossier permet au Centre Val de Loire de devenir la 17e capitale French Tech en titre de l'Hexagone. Il était l'avant-dernière région française à ne pas être intégré au sein de la Mission French Tech, en charge du déploiement des différents programmes gouvernementaux d'aides aux start-ups. Seule la Normandie se trouve désormais reléguée hors de ce champ d'action.

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 Le nouveau statut d'excellence obtenu par la French Tech Val de Loire aura ainsi plusieurs vertus. Il va en premier lieu lui permettre d'être partie prenante de l'opération Je choisis la French Tech, lancée en 2023 par le ministère de la Transition numérique, rattaché à Bercy. Dans ce cadre, le gouvernement s'est engagé d'une part à doubler d'ici quatre ans la commande publique vis-à-vis des start-ups, soit un milliard d'euros en 2023. D'autre part, Bercy a signé un partenariat avec 500 groupes français de premier plan pour qu'ils fassent appel en priorité à des prestataires issus de la French Tech. « Autant d'opportunités de croissance pour nos start-ups en Centre Val de Loire », se félicite Guillaume Vanneste, directeur de Digital Loire Valley.

De nouveaux programmes à la portée des jeunes pousses

D'autres programmes de la Mission French seront également à la portée des jeunes pousses digitales du Centre Val de Loire. French Tech Tremplin s'adresse ainsi aux créateurs de start up issus des quartiers difficiles et des zones rurales, sous forme d'accompagnement dans un incubateur et d'aides financières (jusqu'à 30.000 euros) pour le lancement.

L'écosystème régional aura également accès à French Tech Central, une plate-forme de prise de rendez-vous spécialisée qui sera lancée au premier trimestre 2024. Créé par la société bordelaise Dotsafe, ce guichet unique à l'échelle nationale assurera l'interface entre les start-ups et les correspondants numériques des services publics (Afnor, Ademe, etc) ainsi que des partenaires privés (banques, experts-comptables, avocats, etc). Enfin, French Tech Rise constitue un dispositif de facilitation des dossiers de levée de fonds des start-ups.

Un booster d'attractivité de la French Tech

Avec 350 start-ups employant environ 2.000 collaborateurs en 2023, France Tech Val de Loire évolue autour de deux des principales filières régionales. Côté agro-alimentaire, le cluster Food Val de Loire fédère plusieurs dizaines de jeunes pousses à Contres en Loir-et-Cher. La Cosmetic Valley opère par ailleurs à Chartres en Eure-et-Loir le Beauty Hub, un accélérateur dédié à l'innovation dans la parfumerie-cosmétique.

Autre thématique où les start-ups régionales font référence, la transition énergétique, avec notamment la jeune pousse spécialisée dans le recyclage du plastique, PolytoPoly. Distinguée comme l'un des 120 start-ups françaises les plus prometteuses en 2023, la société située à Orléans est en train de boucler une levée de fonds de plusieurs millions d'euros. Reste que contrairement Lilles ou Bordeaux qui concentrent l'essentiel de leur start-ups régionales, le Centre Val de Loire est multipolaire.

« La labellisation de Capitale French Tech sera un vecteur d'unité tout en valorisant les points forts du territoire sur ce plan, assure Guillaume Vanneste. Nous tablons ainsi sur un renforcement significatif de l'attractivité régionale pour des start-ups extérieures, avec de bons signaux annoncés ».

De fait, cette ambition est d'ores et déjà en bonne voie avec la délocalisation prochaine de trois pépites en Centre Val de Loire. Viasana, start up parisienne proposant des espaces de co-working médicaux, installera ainsi un pool commercial à Tours début 2024. La société d'aliments frais pour animaux Pepette, basée dans la Capitale, construira son usine de fabrication et des bureaux dans la zone d'activité de Contres au printemps prochain. Enfin, la Medtech lilloise Niryo rejoindrait Orléans à court terme.

Lire aussiComment la métropole de Tours compte devenir l'un des hubs de la Medtech

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Commentaire 1
à écrit le 19/12/2023 à 14:54
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Bonjour , Il ne faut pas oublier la très forte industrie pharmaceutique de l'Indre et Loire dans un coin perdu au sud du département.

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