Tech for Future 2023 : découvrez les 6 gagnants de Lyon et sa région

Organisé par La Tribune, le plus grand événement tech de France a récompensé à Lyon six startups de la Région Aura : Fairme, Kheoos, Euveka, Step One, Ziwig et OOrion. L'une d'entre elles repartira-t-elle, en plus, avec un grand prix national ? Réponse le 6 avril sur la scène du Grand Rex à Paris, au terme d'une journée exceptionnelle de débats sur les défis de la French Tech.
(Crédits : La Tribune)

Tech for Future 2023, c'est parti ! Après Marseille hier, le plus grand événement tech de France, fusion du Prix 10.000 startups pour changer le monde et du Think Tech Summit, a poursuivi à Lyon son tour de France des innovations de demain, agrémenté de débats sur les enjeux les plus brûlants de l'écosystème.

Le principe : couronner dans chaque territoire six startups, une par catégorie : Environnement & EnergieIndustrie du futurData & IASmart tech (innovations d'usage), Santé et Start (pépites en phase d'amorçage). 26 startups de la région Aura sont venues pitcher leur innovation devant un jury de professionnels. En plus de La Tribune se trouvaient nos partenaires la French Tech Lyon-Saint-Etienne, Bpifrance, Business France, BNP Paribas, Dalkia et le Wojo.

L'une d'entre elles sera-t-elle grande gagnante nationale ? Pour le savoir, rendez-vous au Grand Rex le 6 avril prochain à 19h, pour la cérémonie de remise des prix qui réunira l'ensemble de l'écosystème d'innovation français. Le 6 avril sera assurément un temps fort pour les startups, investisseurs, institutionnels et grands groupes : ce feu d'artifice final conclura une journée entière de débats et keynotes pour réfléchir sur l'avenir de la tech française et les défis autour de sa capacité à garantir à la France et à l'Europe sa nécessaire indépendance technologique, rendue plus cruciale encore par les crises géopolitiques et économiques mondiales.

Mais avant d'avoir peut-être les honneurs du Grand Rex, les lauréats primés ce matin devront battre dans leur catégorie les autres vainqueurs issus des étapes régionales à Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Paris, Strasbourg et Lille. Au Grand Rex le 6 avril, en plus des six prix -un par catégorie-, le jury national décernera également un prix Coup de cœur, un prix Impact et un prix International, tous parmi les lauréats régionaux non primés. Enfin, il y aura aussi un prix spécial Outre-Mer, récompensant une startup issue de trois étapes spéciales à La Réunion, dans les Caraïbes (Guadeloupe, Martinique et Guyane) et en Polynésie française.

Dans la catégorie Environnement & Energie, le jury a récompensé Nathan Freret, le CEO de 24 ans de Fairme. Cette startup iséroise réinvente la chaîne de distribution agroalimentaire en permettant aux producteurs de lait de transformer sur place, à la ferme, leur lait en yaourts, fromages, glaces ou beurre, grâce à une machine de transformation laitière autonome. Le système breveté miniaturise les technologies de transformation alimentaire tout en reproduisant les procédés manuels des maîtres fromagers par exemple. La suppression des intermédiaires entre le producteur et le consommateur -qui commande via une app et se fait livrer en circuit court- permet à Fairme de doubler la rémunération des producteurs tout en gardant un prix similaire au bio des grandes surfaces pour le consommateur.

Dans la catégorie Industrie du futur, le vainqueur est Dominique Mercier, le fondateur et CEO de 53 ans de Kheoos. Cette deeptech grenobloise a développé une plateforme communautaire qui permet aux industriels de réinsérer en économie circulaire leurs pièces de maintenance inutilisée, et de trouver celles qui leur manque, pour baisser leurs niveaux de stocks, réduire le risque de rupture, trouver des pièces rares et éviter l'énorme gaspillage des pièces inutilisées, qui cause un préjudice économique et environnemental. L'ambition de Kheoos : créer un marché mondial transparent et efficace pour la réutilisation des pièces de rechange industrielles.

Dans la catégorie Data & IA, la gagnante est Anne-Laure Bergenthal, la CEO et cofondatrice d'Euveka. La startup de Valence a mis au point un mannequin-robot physique et un logiciel permettant de capter, reproduire et analyser les données morphologiques. Les professionnels de l'industrie de la mode et de l'habillement peuvent ainsi mieux produire leurs vêtements ce qui réduit drastiquement les invendus et les retours, ainsi que le gaspillage textile. La solution brevetée d'Euveka est déjà déployée dans l'univers de la mode, du médical, de la défense et de la sécurité, avec des clients comme Nike ou Amazon.

Dans la catégorie Smart tech (innovations d'usage), la gagnante est Héloïse Fontaine, la fondatrice et CEO de Step One. Cette pépite aurillacoise conçoit, fabrique en France et conditionne des produits d'hygiène et de détergence en poudre, à transformer chez soi avec de l'eau. Cette innovation brevetée permet de consommer des produits (shampoing, gel douche, déodorant, nettoyant visage, lessive, détergent, demain dentifrice) zéro déchets, sains et naturels, à prix bas. L'ambition de Step One : devenir la référence européenne des produits en poudre.

Dans la catégorie Santé, le jury a primé Yahya El Mir, le CEO et cofondateur de 54 ans de Ziwig. Après trois ans de R&D en séquençage des ARN par haut débit, cette deeptech lyonnaise a mis au point l'Endotest, premier test salivaire pour le diagnostic de l'endométriose, qui concerne plus de 2 millions de femmes en France et 200 millions dans le monde. Véritable révolution de niveau mondial, en collaboration avec 15 centres experts et en s'appuyant sur l'expertise de l'Institut du Cerveau (ICM), le test permet le séquençage des ARN contenus dans la salive, de manière fiable (98% d'efficacité) et non invasive. Il est commercialisé dans 15 pays, dont 9 pays de l'UE au prix moyen de 800,00 €.

Et enfin, dans la catégorie Start, qui récompense les jeunes pousses en amorçage dans tous les domaines, le jury a primé Stéphanie Robieux, la CEO de 24 ans de OOrion. La pépite lyonnaise a conçu une application mobile pour les personnes déficientes visuelles et aveugles, soit 1,7 million de personnes rien qu'en France. Grâce à l'intelligence artificielle, l'appli utilise la caméra du smartphone pour localiser de manière instantanée un centaine d'objets du quotidien (clés, lunettes, bouteille d'eau, prise électrique...). L'utilisateur balaie sa pièce avec son smartphone, le logiciel identifie ce qu'il cherche et une voix lui indique où il est et comment y accéder. 2.200 personnes utilisent déjà l'appli dans une soixantaine de pays.

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