5G industrielle : un nouveau Fablab en Haute-Savoie pour aider les entreprises à se familiariser avec cette technologie

C’est le deuxième laboratoire dédié à la 5G industrielle en France. Le Cetim qui porte le projet, en partenariat avec Alsatis, experte des réseaux, a inauguré le 31 janvier dernier, ce lieu d’expérimentation dédié à l’industrie du futur, à Cluses, en Haute-Savoie.
Inauguration du Fablab à Cluses en Haute Savoie, le 31 janvier 2024
Inauguration du Fablab à Cluses en Haute Savoie, le 31 janvier 2024 (Crédits : cetim)

Alors que la 5G privée industrielle est perçue par le gouvernement comme un levier essentiel pour doper la compétitivité des entreprises françaises et réindustrialiser le pays, de nombreuses entreprises font face à un déficit de connaissances dans ce domaine.

C'est pourquoi, dans le cadre de France 2030, la Direction générale des entreprises (DGE) a lancé un appel à manifestation d'intérêt baptisé « Campus Fablab 5G industrielle ». Deux lauréats ont été sélectionnés : Excelcar à Rennes et le Cetim à Cluses.

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Ces outils représentent une réponse à ce défi, offrant aux entreprises la possibilité de découvrir, expérimenter et comprendre cette technologie révolutionnaire grâce à des démonstrations, des formations et la co-création de projets à taille réelle. Leur mission : soutenir la transformation numérique de l'outil de production des PME et ETI de l'industrie manufacturière. « La 5G industrielle nous apparaît comme un possible nouveau standard de communication industrielle sans fil, qui permettrait d'accélérer la transformation numérique des entreprises », estime, en effet, Olivier Duverger, chef de projet du Fablab 5G à Cluses.

Un volet individuel ...

Le Fablab propose d'accompagner individuellement les entreprises qui le souhaitent dans leur projet de transformation numérique avec la 5G industrielle, en fonction de la maturité du projet de l'entreprise. « L'idée est de permettre à l'entreprise de découvrir et de s'approprier la technologie de manière à ce qu'elle puisse se projeter sur ses propres usages », explique Olivier Duverger.

Ensuite, la formation peut aller plus loin et aider l'entreprise à qualifier l'opportunité de la 5G industrielle. « Par exemple, grâce à des réseaux 5G privés et transportables, nous pouvons réaliser des preuves de concept ou de valeur directement dans l'entreprise », précise Olivier Duverger. « Ou alors, on peut aussi réaliser cette preuve de concept sur le plateau technique du Fablab 5G », poursuit-il. Le laboratoire a déjà reçu quelques demandes d'accompagnement individuel, notamment pour la création de nouveaux sites qui intégreraient cette technologie.

... Et un volet collectif

Le Fablab 5G, organise également une action mutualisée qui vise à expérimenter en conditions réelles la 5G industrielle dans les ateliers de Cluses. « L'idée est de permettre à un large panel d'entreprises de découvrir la portabilité offerte par cette technologie », confie Olivier Duverger. L'équipe du Cetim essaie de reconstituer au sein de cette action collective une mini-chaîne de valeur en réunissant à la fois, des grandes entreprises, des PME et des ETI, de l'industrie manufacturière. Mais également, les acteurs de la 5G, les équipementiers, les intégrateurs, de façon à pouvoir travailler ensemble sur les cas d'utilisation.

Un équipement à l'image des entreprises

Des robots industriels fixes, classiques, ou des robots collaboratifs et autonomes etc... Le parc d'équipement du Fablab est très hétérogène. « L'idée est d'avoir des équipements à l'état de l'art, qui représente ce qu'est l'industrie 5.0, mais en même temps qui soient représentatifs de ce qu'on trouve dans l'industrie afin de ne pas créer de décalage », précise Olivier Duverger.

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Du côté de la maintenance, le Fablab déploie un ensemble de technologies autour des opérations de fabrication, de contrôle qualité, et de logistique. « Ce qui permet de remplacer la pièce avant qu'elle ne casse, par exemple », précise Olivier Duverger.

L'opérateur connecté au centre de l'industrie 5. 0

La transformation numérique doit passer par des technologies sans fils, aussi sûres et fiables que les fils Ethernet, puisque l'opérateur a besoin d'une continuité numérique pour se déplacer et exécuter ces opérations partout dans l'usine, aussi bien à l'extérieur, dans des zones de stockage, qu'à l'intérieur, dans les différentes zones d'un bâtiment.

Par exemple, au Fablab, les entreprises peuvent tester les robots mobiles autonomes qui permettent d'automatiser les transferts de matière entre les magasins ou entre les postes de production. « Ces robots permettent de supprimer des tâches à faible valeur ajoutée et d'améliorer les conditions de travail de l'opérateur », souligne Olivier Duverger.

Pour l'heure, une centaine d'entreprises de la région ont manifesté leur intérêt pour participer aux différentes formations proposées au sein de ce Fablab.

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Commentaires 2
à écrit le 10/02/2024 à 11:05
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Ce qui est dramatique, c'est que le retour sur investissement des quelques entreprises qui sont parties dans cette solution technologique a été très rapide. La frilosité des entreprises françaises fait vraiment peur. Par contre oui, faut mieux uti...

à écrit le 09/02/2024 à 16:26
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Ne manquez pas de lire "Oxymore" de Jean Tuan chez C.L.C. Éditions. L'auteur observateur attentif de la Chine, le pays de son père, nous dévoile les desseins secrets de la Chine avec l'installation de la 5G en France. Vous découvrirez un très "croust...

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