Threads fait une percée fulgurante. Ce lundi, moins d'une semaine après le lancement de l'application de « microblogging » de Meta, Threads compte déjà 100 millions d'utilisateurs selon le site Quiver Quantative. Après avoir atteint 5 millions d'utilisateurs en seulement 4 heures, puis 10 millions en 7 heures, Threads avait gagné pas moins de 20 millions nouveaux utilisateurs lors de son deuxième jour. Ce qui portait donc le total à 30 millions d'utilisateurs en 24 heures, soit plus d'1,2 million d'inscrits par heure. A titre de comparaison, il avait fallu deux mois à ChatGPT, application d'intelligence artificielle créée par OpenAI, pour atteindre le seuil des 100 millions d'utilisateurs actifs.
Malgré ce début prometteur, Threads est encore loin de Twitter, qui revendiquait 396,5 millions d'utilisateurs en mars 2023. Mais la nouvelle application de Mark Zuckerberg représente la première menace majeure pour la plateforme d'Elon Musk, fragilisée depuis son rachat l'année dernière.
Un réseau social complémentaire d'Instagram
L'application lancée par Meta peut notamment compter sur les synergies avec l'application de partage d'images Instagram, qui compte quelque 2 milliards d'utilisateurs actifs. En effet, Threads permet aux utilisateurs d'Instagram d'être authentifiés avec leurs identifiants existants pour poster du contenu sur la nouvelle plateforme.
Toutefois, elle n'est pas encore lancée dans l'Union européenne, où cette pratique semble prohibée par le règlement des marchés numériques (DMA), une nouvelle législation qui s'appliquera aux géants du numérique à partir de mars 2024. Mais son arrivée est juste « une question de temps », estime Alexandre de Streel, directeur académique du Center on Regulation in Europe (CERRE).
Threads vs Twitter
De son côté, Elon Musk a également décidé de contre-attaquer par le biais de l'avocat de la maison mère de Twitter, X Corp. Il a envoyé une lettre accusant la maison mère de Facebook d'avoir enfreint des secrets industriels et d'infraction au droit de la propriété intellectuelle. Meta est notamment accusée d'avoir recruté « des dizaines » d'anciens employés de Twitter, selon le document publié par le site d'information Semafor. X Corp s'est dit prête à saisir la justice dans le cas contraire si Meta ne cessait pas ses agissements. « La concurrence n'est pas un problème. La tricherie en est un », a dénoncé Elon Musk sur Twitter.
(avec AFP)
Sujets les + commentés