Patrimoine : "je souhaite diversifier mes placements"

Chaque mois, LaTribune.fr soumet un cas sur la retraite à notre expert, Bienprevoir.fr. Il répond au problème de manière concrète et donne ses préconisations.

 Le cas :

Un couple de jeunes cadres a pour l'instant équitablement réparti son patrimoine entre immobilier et placements sécuritaires. Suite à une rentrée d'argent, ils se demandent s'ils ne devraient pas diversifier leurs placements, sur un horizon de 5 à 10 ans.

L'analyse de l'expert :

Avant toute chose, il est toujours bon d'avoir une partie de son patrimoine placée dans l'immobilier et une part plus liquide.
Cependant, à l'heure actuelle, les placements sécuritaires et liquides connaissent des taux de rémunération très faibles. Même en tenant compte d'une inflation faible voire inexistante, la rémunération de ces placements (comptes sur livret, livret A, sicav monétaires en euros, comptes à terme...) ne devrait pas s'améliorer dans les 2 ou 3 années qui viennent. Il convient donc, pour dynamiser son patrimoine, d'aller chercher de la performance sur d'autres supports, quitte à prendre un risque mesuré pour une part allant de 10 à 20% du patrimoine, selon votre propre aversion au risque.

Si l'on regarde du côté de la Bourse, les pays occidentaux ont beaucoup de difficultés à se remettre de la crise financière, preuve en est, les inquiétudes concernant leurs dettes souveraines (PIGS : Grèce, Espagne, Portugal, Islande...).
Pendant ce temps, d'autres pays dont la dette n'inquiète pas, connaissent des taux de croissance encore élevés. La Chine n'a pas connue de récession en 2009 et l'on attend encore une croissance à deux chiffres en 2010. Cette croissance, liée notamment à la démographie, devrait entrainer avec elle le prix des matières premières (énergie, métaux...). Nous tenons donc là l'un des plus gros potentiel de croissance en misant conjointement sur les économies et les entreprises des pays émergents ainsi que sur les matières premières dont ces pays ont besoin pour se développer.

Le conseil de l'expert :

Il n'est pas aisé pour un investisseur individuel, même averti de choisir les bons supports d'investissement, et encore moins d'investir directement sur les titres de ces entreprises. Il convient donc de faire confiance à des gérants qui vont sélectionner les secteurs et les pays dans un objectif de diversification. Ainsi, nous trouvons aujourd'hui des fonds de ce type investis sur les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) ou les pays émergents dans leur ensemble. On peut même, selon les supports, choisir des zones d'investissement (Amérique Latine, Asie du sud est, Europe de l'est...).

Concernant les matières premières, il faut choisir des fonds qui investissent de manière dynamique et surtout directement dans les matières premières (métaux, gaz, pétrole, agriculture...). En effet, il faut éviter les fonds matières premières qui investissent sur des actions d'entreprises du secteur. En 2008, lorsque le pétrole était au plus haut, les valeurs de certaines pétrolières avaient chuté pour des erreurs de management.

Pour les plus frileux, soucieux des cycles boursiers de plus en plus courts, il existe des produits investis sur les actions des zones émergentes, avec des protections en capital (votre capital étant protégé sauf en cas de chute supérieure à 50% d'un indice marchés émergents type S&P Bric 40), et voire même des garanties en capital à 100%.

Le bilan :

Les perspectives de performances attendues sur les actions émergentes, devraient permettre de gagner plusieurs points de rémunération supplémentaires, même sur une part n'excédant pas 10% à 20% de l'investissement.

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