C?était il y a un peu plus d?un mois. Peugeot, tout comme son compatriote Renault, honorait une partie de son dû à l?Etat, à savoir 1 milliard d?euros. En se délestant de ce fardeau, le constructeur automobile est redevenu financièrement présentable. Suffisamment en tout cas pour prétendre emprunter avec succès de conséquentes sommes d?argent sur le marché obligataire à des taux non prohibitifs. Pour preuve, la marque au lion vient d?émettre deux lignes obligataires, l?une à échéance octobre 2013 au taux annuel de 4%, l?autre de maturité 2016 à 5%, pour un montant de 1 milliard d?euros. Et cela sachant que les deux émissions ont été sursouscrites quatre fois. Pour mémoire, le constructeur avait levé 500 millions d?euros sur le marché de la dette en juin à des conditions bien moins avantageuses. Entre-temps, le 25 septembre, l?agence de notation Standard&Poor?s avait relevé la note de crédit de Peugeot de « négative » à « stable ». Aujourd?hui, le constructeur a passé son contrôle technique avec succès et le marché apprécie.
Depuis l?amorce du rebond des indices le 25 août dernier, les opérateurs privilégient clairement les constructeurs automobiles dits «classiques », positionnés sur les marchés de masse, par rapport aux gros fabricants de berline haut de gamme. Durant cette période, le trio Peugeot, Fiat et Renault, dont les progressions de cours oscillent entre 30 et 45%, devancent Daimler, Volkswagen, BMW et Porsche qui affichent des gains de 3 à 27%. Les grandes enseignes de prestige sont certes victime d?un essoufflement de leur popularité après avoir été fortement plébiscitées durant plusieurs mois. Mais, ces arbitrages résultent également de certains signaux positifs émanant des constructeurs traditionnels. Notamment du côté de ceux qui innovent le plus. Comme Peugeot-PSA, qui a fait état, pour Citroën, d?un carnet de réservations trois fois plus garnis cette année que lors de l?édition 2008 du Salon de l?Automobile. Une fois encore, l?investissement reste roi.
Peugeot réussit son contrôle technique
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