La perspective des fêtes de fin d?année et le lancement très médiatisé du nouvel opus d?Assassin?s Creed n?auront pas suffit à sauver Ubisoft de la nasse. L?éditeur de jeux vidéoss?attire en ce moment les foudres du marché en cumulant les mauvais points. Dans la liste des mauvaises nouvelles du jour, figure le creusement de ses pertes semestrielles qui sont passées de 52 à 89,8 millions d?euros en l?espace d?un an. Et cela à cause notamment de charges exceptionnelles relatives à la rationalisation des studios de création. Dans le même temps, la direction a annoncé devoir faire face à des frais de recherche et développement plus importants qu?escompté, qui se traduiront, entre autres, par la sortie retardée de « Ghost Recon » et « Driver », deux jeux dont le lancement était initialement prévu au cours du quatrième trimestre de l?exercice qui sera clos le 31 mars prochain. Conséquence logique de ce dérapage dans les dépenses, Ubisoft a relevé son objectif de point mort de 900 à 960 millions d?euros. Il n?en pas fallu davantage pour que le marché l?interprète comme une alerte sur les résultats.
L?effondrement de près de 20% du cours d?Ubisoft ne peut pas seulement être perçu comme la traduction de prises de bénéfices après la hausse de 55% du titre depuis que Electronics Arts a vendu ses 15% dans le capital du groupe mi-juillet. Il met surtout en lumière la difficulté pour un petit acteur de faire cavalier seul dans une industrie qui pèse aujourd?hui plus que celle du cinéma. Et où l?on note une inflation constante sur les budgets de développement des jeux. Les plus importants atteignent les 100 millions de dollars. Ubisoft a certes montré qu?il était capable de sortir des « blockbusters » mais les enjeux financiers sont devenus colossaux et trop lourds à supporter. Dès lors, il ne serait pas impossible que de nouvelles spéculations autour d?un éventuel adossement d?Ubisoft à un géant du secteur reviennent sur le tapis dans les prochains mois
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