Wall Street poursuit son rebond malgré des statistiques inquiétantes

Les places américaines ont terminé dans le vert malgré le bond des suppressions d'emplois dans le secteur privé et le fort repli de l'ISM services. Le Dow Jones gagne ainsi 2,05% à 8.592 points, le Nasdaq progresse de 2,94% à 1.492 points et le S&P 500 prend 2,58% à 871 points.

Wall Street poursuit sa partie de yo-yo cette semaine. Mercredi, les indices new-yorkais ont ouvert en net repli après les chiffres de l'emploi dans le secteur privé et l'indice ISM services, avant de repasser dans le vert sous l'effet de la bonne tenue des ventes en ligne et de prolonger leur rebond entamé la veille. Mardi, les places américaines avaient grimpé au lendemain d'une rechute brutale.

Le Dow Jones gagne ainsi 2,05% à 8.592 points, le Nasdaq progresse de 2,94% à 1.492 points et le S&P 500 prend 2,58% à 871 points.

La dégradation du marché de l'emploi américain se confirme et s'amplifie, notamment dans les secteurs de la finance et de l'automobile. Selon le cabinet d'études en ressources humaines ADP, 250.000 postes ont ainsi été supprimés aux Etats-Unis au mois de novembre. Un chiffre qui n'avait plus été atteint depuis novembre 2001. Les économistes n'attendaient en moyenne que 200.000 suppressions. Et le chiffre d'octobre a été revu à la hausse, passant de 157.000 à 179.000.

Par ailleurs, les suppressions d'emplois envisagées par les entreprises américaines ont atteint en novembre lors plus haut niveau depuis janvier 2002. Selon le cabinet de conseil spécialisé Challenger, Gray & Christmas 181.671 suppressions ont été annoncées le mois dernier, dont la moitié dans la finance, ce qui représente un bond de 61% par rapport à octobre et de 148% par rapport à novembre 2007.

Autre signe inquiétant pour l'économie américaine, la baisse de l'activité dans les services s'est fortement accélérée en novembre. L'indice ISM des directeurs d'achats du secteur est ainsi tombé le mois dernier à 37,3 points, contre 44,4 points en octobre. Il s'agit du plus bas niveau historique de cette série statistiqus créée en 1997. Les analystes attendaient un repli moins marqué, à 42 points. Un indice de 50 marque la limite entre une contraction et une croissance de l'activté du secteur des services.

Mais les marchés ont été rassurés par les chiffres de ventes du commerce en ligne, alors que les investisseurs s'inquiètent depuis des semaines de la morosité de la consommation des ménages américains. Selon ComScore, les Américains ont dépensé 846 millions de dollars sur Internet lors de la journée traditionnelle d'achats de Noël du "cyber Monday", le lundi suivant le week-end de Thanksgiving. Soit une progression de 15% par rapport à l'an passé. La société d'études met en avant les importantes promotions accordées sur la toile.

Du côté des valeurs, les constructeurs automobiles restent surveillés au lendemain de la présentation de leurs plans de restructurations visant à convaincre le Congrès de leur accorder une aide de 34 milliards de dollars. General Motors prévoit notamment la suppression de 31.500 emplois d'ici à 2012. Dans le même temps, les chiffres de ventes de voitures neuves ont été publiés mardi soir. Les ventes de GM ont ainsi chuté de 41% le mois dernier, largement plus que les attentes, alors que celles de Ford ont fait légèrement mieux qu'attendu, reculant de 31%. Ce mercredi, GM gagne 1,03% à 4,90 dollars et Ford prend 5,56% à 2,85 dollars.

Les banques d'investissements terminent en forte hausse. Pourtant JPMorgan estiment qu'elles devraient enregistrer d'importantes dépréciations d'actifs au quatrième trimestre. La banque table sur 3,5 milliards pour Goldman Sachs et sur 5,5 milliards de dollars pour Morgan Stanley. Elle a par ailleurs revu très fortement à la baisse ses prévisions de résultats pour les deux établissements. Elle table désormais sur une perte de 5,18 dollars par action pour Goldman Sachs, contre 58 cents précédemment. Morgan Stanley devrait perdre 46 cents par titre, au lieu de dégager un bénéfice de 28 cents. Les deux banques gagnent respectivement 6,08% à 68,95 dollars et 15,03% à 13,85 dollars.

Research in Motion (RIM) grimpe de 6,52% à 49,49 dollars. Le fabricant canadien du Blackberry a abaissé ses prévisions de résultats pour le compte de son troisième trimestre. Le bénéfice par action est ainsi attendu entre 81 et 83 cents, contre une précédente fourchette allant de 89 à 97 cents et contre 91 cents anticipés par les analystes. Le groupe doit faire face à l'appréciation du dollar et à un ralentissement de la croissance de ses abonnés. Son chiffre d'affaires devrait être compris entre 2,75 et 2,78 milliards de dollars sur la période, au lieu des 2,95 à 3,10 milliards espérés précédemment.

Yahoo est stable à 11,50 dollars après avoir bondi mardi suite à des rumeurs de marché. Selon le Wall Street Journal, Jonathan Miller, l'ancien patron d'AOL, serait ainsi en train de lever des fonds pour racheter une partie ou la totalité du portail Internet californien. Il envisagerait d'offrir entre 20 et 22 dollars par action, valorisant ainsi le groupe californien de 28 à 30 milliards de dollars.

Google s'adjuge 1,57% à 279,43 dollars alors que Bank of America a réduit son objectif de cours sur la valeur, passant de 650 à 500 dollars. La banque de Caroline du Nord estime que le leader mondial de la recherche en ligne va souffrir des perspectives négatives du marché de la publicité. Du coup, elle ne table plus que sur un bénéfice par action de 4,74 dollars au quatrième trimestre et de 21,45 dollars en 2009, au lieu de 5,24 et de 22,79 dollars précédemment.

Toujours du côté des hausses, Constellation Energy bondit de 9,62% à 27,57 dollars après le lancement d'une nouvelle offre d'EDF, venant contrer celle du milliardaire Warren Buffett. L'électricien français, qui possède déjà 9,5% du capital de son homologue américain, propose 4,5 milliards de dollars pour racheter 50% des opérations d'énergie nucléaire de sa cible. Soit 52 cents par action, là où MidAmerican Energy Holdings ne proposait que 26,50 dollars par titre pour racheter la totalité de Constellation Energy.

Marvell Technology s'envole de 20,43% à 6,13 dollars. Le fabricant de semi-conducteurs a fait bien mieux que prévu au troisième trimestre en dégageant un bénéfice net de 71 millions de dollars. Hors exceptionnels, les profits s'établissent à 23 cents par titre, soit 3 cents de mieux que les attentes. Le chiffre d'affaires est également meilleur qu'attendu, à 791 millions de dollars, en hausse de 4% par rapport à l'an passé.

Enfin, le groupe de services parapétroliers Schlumberger Limited cède 3,16% à 42,53 dollars après avoir annoncé que ses résultats seraient inférieurs aux attentes des marchés sur l'ensemble de son exercice 2008. Dans son sillage, Transocean cède 7,85% à 51,03 dollars et Halliburton recule de 7,33% à 14,29 dollars.

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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c'est vraiement dur de vivre une telle realite dans la baisse americaine.Mais je pense que tout va s'arranger avec le gouvernement de M.BARACK OBAMAS.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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