Le CAC 40 préserve les 3.000 points

Séance très volatile à Paris. Après un net rebond à l'ouverture, le CAC 40 a plongé dans le rouge, avant de se reprendre en milieu d'après-midi.
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Au terme d'une séance en yo-yo, le CAC 40 a fini sur une hausse de 2,89% à 3.090,17 points. L'indice phare de la place de Paris a évolué en dents de scie, dans une fourchette très large, comprise entre 2.891 et 3.098 points. Au cours de la séance, l'indice s'est enfoncé en dessous du seuil symbolique des 3.000 points, pour se reprendre en fin d'après-midi, soutenu par la reprise des valeurs bancaires et l'ouverture dans le vert de Wall Street.

Les autres places boursières européennes ont également clôturé dans le vert. Celle de Londres a fini sur un rebond de 3,16%, alors que Bourse de Francfort a gagné 3,42% et le FTSE Mib de Milan a progressé de 3,37%.

A Wall Street, les investisseurs ont été confortés par les chiffres meilleurs qu'attendus sur le front de l'emploi. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé plus que prévu aux Etats-Unis lors de la semaine au 6 août, à 395.000, alors que les économistes en attendaient en moyenne 400.000.

Le compartiment financier, qui représente plus de 16% de la cote, a tiré la CAC 40 vers le haut, dans le sillage de Wall Street. A l'instar de Société Générale, qui a perdu jusqu'à 4,82% dans l'après-midi, les valeurs financières ont été fortement attaquées. Mais elles se sont reprises en milieu d'après-midi. SocGen a finalement progressé de 3,7%, Crédit Agricole de 5,14% et Natixis de 6,34%. Le titre BNP Paribas (+0,31) a fini à l'équilibre, après un plongeon de près de 5% au cours de la séance.

La place de Paris endigue ainsi la dégringolade de la veille, et signe un rebond. En effet, mercredi, le CAC 40 avait brutalement décroché en raison des bruits de couloir qui circulaient dans les salles de marché. D'abord, sur l'éventuelle dégradation de la note triple A de la France. L'Hexagone fait toujours partie des quatre derniers pays du G7 à conserver la notation maximale auprès des trois grandes agences de notation, mais sa dette publique représente 85% de son PIB, le ratio le plus important du club des pays triple A. La rumeur a été formellement démentie par Bercy.

L'autre rumeur qui avait entraîné les marchés dans une spirale baissière concerne la santé financière de la Société Générale, qui aurait éventuellement besoin d'une recapitalisation. Frédéric Oudéa, PDG de la banque, a pris la parole personnellement pour démentir cette rumeur. La banque a par ailleurs saisi l'Autorité des marchés financiers (AMF) pour enquêter sur l'origine de ces rumeurs. La veille, le titre avait décroché de 14,74%.

"La volonté de ces attaques, est de forcer la SG à faire une augmentation de capital, qui est le cheval de bataille de quelques analystes et hedge funds depuis quelques mois", a expliqué à l'AFP un analyste financier basé à Paris, sous couvert d'anonymat, à propos de la Société générale. "Leur raisonnement consiste à dire que le groupe ne génère pas suffisamment de capital pour faire face au ratio de capital de plus de 9% en 2013, " a-t-il ajouté. Après la dégringolade du secteur bancaire mercredi, dont les titres ont chute d'entre 9 et 14%, l'AMF a annoncé qu'elle surveillerait de près l'évolution de ces valeurs.

Du côté des valeurs, le rebond a été très fort, et aucun titre du CAC 40 n'a fini dans le rouge. Les valeurs technologiques ont fortement profité de la tendance haussière. STMicroelectronics a bondit de 10,48%, signant la plus forte hausse de la cote, suivi par Cap Gemini, qui a avancé de 4,92%.

Pour sa part, Veolia Environement a progressé de 10,06 %, dopé par le relèvement de la recommandation de Bank of America, qui est passée de "neutre" à "achat", malgré un objectif de cours réduit à 15 euros.

Hors CAC 40, l'action Maurel et Prom affiche une hausse de 8,27%. Le groupe parapétrolier a fait état d'un chiffre d'affaires en nette progression au premier semestre.

Du côté des devises, l'euro se reprend face au billet vert et vaut 1,423 dollar. Les cours du pétrole évoluent en ordre dispersé. A la clôture, le Brent de la Mer du Nord perd 0,007% à 106,56 dollarsle baril tandis que le WTI gagne 0,52% à 83,23 dollars le baril.

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Commentaire 1
à écrit le 11/08/2011 à 18:43
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Oui, nous sommes gouvernés par des rentiers qui ne connaissent tellement peu l'économie qu'on a inventé le terme d'"économie réelle!" Le premier pays ou zone qui interdira les CDS (une invention folle de spéculateurs des années 90 ) fera re venir dan...

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