GENEVE (Reuters) - Près de 150 civils, blessés et personnes nécessitant des soins ont été évacués de l'hôpital Dar Al Safaa de la vieille ville d'Alep dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Ces personnes, qui se trouvaient "prises au piège dans cette zone depuis des jours en raison des violents combats", ont été évacuées lors d'une opération conjointe du CICR et du Croissant rouge arabe syrien, a précisé Marianne Gasser, chef de la délégation de la Croix-Rouge présente sur place.

Les organisations humanitaires précisent que cette évacuation devenait urgente parce que "la ligne de front continuait de se rapprocher".

Onze patients sont morts par manque de soins ou ont été tués dans des fusillades avant que les organisations humanitaires puissent leur porter secours.

"Beaucoup d'entre eux ont besoin d'une attention et de soins particuliers", a déclaré Marianne Gasser précisant que certains patients étaient handicapés ou souffraient de troubles mentaux.

Cent dix-huit patients ont été conduits dans deux hôpitaux et au centre hospitalier universitaire situés dans l'ouest d'Alep. Trente hommes, femmes et enfants ont été transférés dans des centres d'accueil dans la partie occidentale de la ville, ajoute le CICR.

Les cas d'urgence ont été évacués vers l'hôpital Al Razi et vers le CHU, a déclaré Krista Armstrong, porte-parole du CICR tandis que l'hôpital Ibn Khaldoun a accueilli les personnes âgées et souffrant de problèmes mentaux.

Le CICR, qui a appelé les parties en conflit à cesser les combats pour permettre une intervention humanitaire, rappelle que la situation à Alep est "catastrophique".

Les forces progouvernementales ont pris le contrôle de toutes les zones de la vieille ville, rapportait mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), précisant que les rebelles avaient désormais perdu les deux tiers des positions qu'ils tenaient.

(Stephanie Nebehay; Pierre Sérisier pour le service français)