Un général iranien tué à Alep en Syrie, où l'EI gagne du terrain

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Un general iranien tue en syrie[reuters.com]
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BEYROUTH (Reuters) - Un haut commandant des Gardiens de la révolution islamique (GRI) en Iran, le général Hossein Hamadani, a été tué dans la région d'Alep, dans le nord de la Syrie, où il conseillait les forces du président Bachar al Assad, rapporte vendredi la télévision libanaise Al Mayadine.

Le général Hamadani était membre de la Force Al Qods, l'unité d'élite des GRI, et avait orchestré, en tant que commandant du Grand Téhéran, la répression des manifestations de l'opposition iranienne en 2009-2010. Al Mayadine, qui annonce sa mort dans un bandeau, ne précise pas quand il a été tué, ni où précisément.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) rapporte de son côté que les combattants du groupe Etat islamique (EI) ont conquis ces derniers jours plusieurs villages jusqu'alors contrôlés par des groupes rebelles rivaux dans la périphérie d'Alep, en dépit des frappes aériennes russes censées les viser.

La prise de ces villages constitue le gain territorial le plus important de l'organisation djihadiste depuis le mois d'août dans cette région, note l'OSDH, qui précise que ses combattants sont désormais à moins de deux kilomètres des forces de Bachar al Assad qui tiennent la zone industrielle du nord d'Alep.

Les bombardements russes entamés il y a dix jours se sont concentrés pour le moment sur les régions du nord-ouest et du centre de la Syrie où plusieurs groupes rebelles, dont le Front al Nosra lié à Al Qaïda et Ahrar al Cham, menaçaient directement le pays alaouite le long de la côte méditerranéenne, fief de la communauté de Bachar al Assad.

Selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdoulrahmane, seules 10% des frappes russes ont effectivement visé des positions de l'EI, pourtant leur cible officiellement désignée.

(Tom Perry et Dominic Evans, Tangi Salaün pour le service français)