Séoul et Tokyo saluent l'avertissement de Trump à Pyongyang

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(Crédits : Eduardo Munoz)

SEOUL/TOKYO (Reuters) - Les menaces proférées par Donald Trump contre la Corée du Nord aux Nations unies doivent convaincre Pyongyang de mettre fin à son programme nucléaire, a estimé mercredi la Corée du Sud.

Pour son premier discours devant l'Assemblée générale de l'Onu, le président américain a adopté mardi un ton martial à l'égard de la Corée du Nord, qu'il a menacée de "détruire totalement" si nécessaire pour défendre les Etats-Unis.

"Nous considérons ce discours comme le reflet d'une position ferme et précise face aux questions cruciales du maintien de la paix et de la sécurité auxquelles sont confrontées la communauté internationale et les Nations unies", a réagi le cabinet du président sud-coréen Moon Jae-in dans un communiqué.

"Cela démontre clairement l'importance que le gouvernement des Etats-Unis accorde au programme nucléaire nord-coréen, dans la mesure où le président a consacré une durée inhabituelle au sujet", a ajouté Séoul.

La "Corée du Nord doit être amenée par le biais de sanctions et d'une pression absolue à réaliser que la dénucléarisation est la seule voie d'avenir".

Elu en mai sur la promesse de renouer le dialogue avec le Nord, Moon Jae-in a été confronté à une multiplication des essais balistiques de Pyongyang, ainsi qu'au sixième essai nucléaire du régime, le 3 septembre dernier.

Le président sud-coréen, qui a depuis estimé que l'heure n'était plus au dialogue, a prévu de rencontrer Donald Trump à New York ce mercredi, ont précisé ses équipes.

Le Japon, autre pays en première ligne des progrès militaires de la Corée du Nord, s'est également félicité des propos de Donald Trump.

"Nous apprécions grandement l'approche du président Trump afin de changer la position politique de la Corée du Nord, de dénucléariser le pays et d'appeler la communauté internationale, notamment la Chine et la Russie, à coopérer en vue de renforcer la pression sur la Corée du Nord", a déclaré le secrétaire général du gouvernement japonais, Yoshihide Suga.

"L'heure n'est pas au dialogue, mais aux pressions", a quant à lui déclaré le Premier ministre Shinzo Abe, s'adressant à des investisseurs à la Bourse de New York.

(Christine Kim et Kaori Kaneko avec Nathan Layne à New York; Julie Carriat pour le service français, édité par Henri-Pierre André)