Les chantiers de Castaner pour redresser La République en Marche

Elu sans surprise samedi délégué général de La République en marche (LREM) Christophe Castaner s‘est installé à la tête d‘un mouvement imaginé “par et pour les citoyens”, qui n‘a selon lui “pas le droit d’échouer”.
Christophe Castaner, le nouveau patron de La République En Marche (LaREM)

Comme prévu, Christophe Castaner a pris la tête de La République En Marche (LaRem). Réunis à Lyon (Rhône), les 750 membres du conseil national de LREM ont installé pour trois ans le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement aux manettes du premier parti de France, fort de plus de 380.000 adhérents revendiqués 18 mois après sa création par Emmanuel Macron.

Le Front National comme seul adversaire politique

Cette élection "ne m'accorde aucun privilège, aucun droit. Elle ne m'accorde que des devoirs et je souhaite en être digne", a dit Christophe Castaner dans son premier discours de chef de parti, dans lequel il a désigné comme adversaire politique le seul Front national.

Ce mouvement imaginé "par et pour les citoyens", où "la liberté des débats sera défendue", présentera des candidats à toutes les élections à venir, a-t-il précisé.

Elu de Haute-Provence issu du Parti socialiste, Christophe Castaner, 51 ans, a mis l'ouverture, la bienveillance, l'honnêteté intellectuelle, le goût du risque et le sens de l'effort au rang de valeurs essentielles de LREM.

Soulignant "l'exigence d'être utile", il aussi confirmé que LREM resterait une formation où l'adhésion est gratuite, qui rendra compte "publiquement chaque année" de l'utilisation de l'argent public reçu pour son fonctionnement.

Christophe Castaner a reçu un soutien appuyé du Premier ministre, Edouard Philippe, venu l'applaudir aux côtés de ministres comme Gérard Collomb (Intérieur) ou Bruno Le Maire (Finances) et du président du MoDem, François Bayrou.

"Je ne sais pas s'il sera un bon délégué mais je peux vous dire qu'il sera un excellent général", a-t-il lancé à propos de celui qu'il côtoie depuis six mois dans son équipe.

Un départ du gouvernement ?

La question du maintien ou non de Christophe Castaner au gouvernement, comme ce dernier le souhaite, doit maintenant être tranchée par l'exécutif.

Comme une partie des "marcheurs", Marie-Laure Moreau, Lyonnaise membre du conseil national, a dit à Reuters être "favorable à une séparation des deux mandats", afin de "respecter la ligne mise en place dès le départ".

Pour prendre la température de la base, plusieurs conseillers élyséens étaient à Lyon, dont Ismaël Emelien.

Achever la recomposition du paysage politique

Seul candidat en lice, Christophe Castaner, disciple de la première heure du président de la République, a été élu à l'unanimité des présents moins deux abstentions.

"C'est un homme intègre, sincère, moteur, très travailleur. Il a une autorité naturelle pour diriger", a dit à Reuters Amane Guerfi, venue d'Ile-de-France pour participer à cette journée. "Ce qui m'a plus chez lui, c'est quand je l'ai vu avec son bâton de pèlerin pendant la campagne".

Chef de la majorité sans pour autant appartenir à LREM, Edouard Philippe a invité le mouvement à participer à la recomposition du paysage politique "loin d'être achevée".

"La poutre travaille encore, laissons-là travailler", a-t-il dit, usant d'une métaphore charpentière et biblique. "Laisser travailler la poutre, c'est bien souvent le moyen de ne pas l'avoir dans l'oeil. Rien ne sera possible si vous n'êtes pas ce grand mouvement majoritaire et central dont a besoin le pays", a-t-il insisté. "Depuis un an et demi vous avez déjà tout réinventé, alors vous pouvez bien continuer un peu."

Christophe Castaner lui a fait écho en affirmant que "ce n'est pas la politique qui doit changer notre mouvement, c'est notre mouvement qui doit changer la politique".

Edouard Philippe a lancé un coup de griffe à son ancien parti, Les Républicains, dont les instances ont récemment "pris acte" de son départ.

"La vie est décidément étonnante. C'est avec chaleur que vous accueillez un Premier ministre qui n'est pas membre de votre mouvement quand d'autres, avec froideur, font mine de prendre acte que je ne serais plus membre du leur", a-t-il dit.

Charte des valeurs

Le conseil national de LREM a adopté à l'unanimité sa nouvelle "charte des valeurs" et désigné son bureau exécutif. Elue à une forte majorité parmi quatre propositions, la liste "En Marche #AvecCasta !" compte les présidents des groupes LREM à l'Assemblée et au Sénat, Richard Ferrand et François Patriat.

En début de journée, le conseil national s'est prononcé à une courte majorité en faveur d'un vote à main levée pour l'élection du bureau exécutif. Des voix s'étaient élevées ces derniers jours pour réclamer un scrutin à bulletins secrets.

(Avec Reuters)

Commentaires 14
à écrit le 20/11/2017 à 9:14
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Une élection marquée par une motivation démocratique totale...

à écrit le 20/11/2017 à 8:56
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ils nous exaspèrent et ne sont pas élus par erreur pour cela ! avec l argent des contribuables

à écrit le 20/11/2017 à 7:41
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....🎶🎶🎵 je suis de tous les partis.....de toutes les parties....parce que je suis opportuniste....🎵🎶🎶😁😂 ....moi je ne fais qu'un geste! Je retourne ma veste, toujours du bon côté....🎵🎶🎵

à écrit le 20/11/2017 à 7:22
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LREM un joli patchwork du rose du bleu de l’orange du vert mais si vous cherchez ã mélanger ces couleurs quelle sera la couleur ?

à écrit le 19/11/2017 à 21:15
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Le LRM ce n'est pas un parti mais une secte qui qui va enfoncer un peu plus la France dans la précarité malheureusement

à écrit le 19/11/2017 à 17:07
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Mr Laurent Wauquiez à bien de la chance que ce soit Castaner qui est désigné d'office délégué général de La République en marche (LREM) . En effet Castaner est M Macron sont des opportunismes chanceux. M Castaner au parti socialiste a perdu les él...

à écrit le 19/11/2017 à 12:58
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"Redresser LRM" ??? Mais foutez-nous la paix, les médias !!! Il n'y a rien à redresser, c'est notre affaire, notre manière d'être !!! Ce n'est pas un parti, c'est un mouvement bâti sur l'adhésion à un programme, mis en œuvre par le Président. Point b...

le 19/11/2017 à 21:27
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Exact! la LREM n'a pas pour objectif de définir une politique, pas même d'élire ses représentants. Ce n'est qu'une courroie de transmission pour les idées que Macron veut mettre en oeuvre, et c'est très bien ainsi. Les anciens partis, qui fonctionnai...

le 19/11/2017 à 21:38
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LRM c'est une start up mise sur pied par Macron pour arriver au pouvoir et s'y maintenir, en misant sur la naïveté de novices en politique. Ses but politiques sont aussi flous et vaseux que les discours et c'est à dessein, Macron n'aurait jamais é...

le 19/11/2017 à 23:59
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Par l' adhésion à l' Union européenne des GOPE, l' obligé de Bruxelles n'a rien a redresser, il faut juste regarder la réalité en face, ...évacuer la vacuité et dégraisser un mouvement inutile qui prend ses ordres à...

le 20/11/2017 à 9:16
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Dans mouvement il y une racine MOUVANT et tout ce qui est mouvant est dangereux car il en devient une matière visqueuse que l’on ne tient plus. LREM doit être tenu d’une main ferme car aujourd’hui ce mouvement TRES politique est encore dans une excit...

à écrit le 19/11/2017 à 12:42
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Pas le droit d'échouer, mais problème, c'est déjà fait.

à écrit le 19/11/2017 à 11:10
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Il échouera surement s'il ne tient pas compte du role de l'énergie. Il faut répartir les charges sociales sur le travail ET sur l'énergie. Voir la note n°6 du CAE.

à écrit le 19/11/2017 à 10:22
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Vu qu'il était tout seul cela n'est même pas une information, seulement une occasion de nous remettre cette messe insipide sur le parti qui est comme les autres partis mais qui dit être différent des autres partis. Or un parti politique n'est l...

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