La Grèce est toujours sous pression

Pour Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne, c'est le gouvernement grec qui a la solution pour sortir son pays de la crise qui le secoue. Les créanciers internationaux de la Grèce réclament encore et toujours davantage de réformes au gouvernement d'Alexis Tsipras.
Les créanciers internationaux de la Grèce réclament encore et toujours davantage de réformes au gouvernement d'Alexis Tsipras.

Le président de la BCE Mario Draghi a assuré samedi que la réponse à la crise en Grèce était "dans les mains du gouvernement grec", ajoutant qu'"il faut beaucoup plus de travail et c'est urgent".

"Nous voulons tous que la Grèce réussisse" à sortir de la crise, a-t-il dit à Washington indiquant toutefois que la zone euro était "mieux équipée qu'en 2012, 2011, 2010" si la situation devait empirer.

Le président de la Banque centrale européenne s'exprimait à l'occasion des réunions semi-annuelles  du FMI et de la Banque mondiale.

Encore des réformes, toujours des réformes

Elles ont été l'occasion pour plusieurs responsables financiers de haut vol de faire monter la pression sur Athènes, en réclamant des réformes, et en relativisant l'impact économique qu'aurait une détérioration de la situation.

Mario Draghi a jugé qu'il fallait "rétablir le dialogue", alors que les créanciers internationaux attendent de la Grèce une liste de réformes, avant de délivrer au pays une aide de 7,2 milliards d'euros dont il a cruellement besoin.

Le chef de la BCE a demandé des réformes "chiffrées", et a exigé que le gouvernement de la gauche radicale Syriza soit attentif à "l'impact budgétaire" de ses propositions.

La zone euro en territoire inconnu si la crise grec devait empirer

Refusant de spéculer sur un défaut de paiement de la Grèce, synonyme presque certain de sortie de l'euro, M. Draghi a toutefois souligné que la zone euro s'était dotée d'instruments face au risque de contagion, qui "seraient utilisés en cas d'escalade de la crise".

Mais il a reconnu que la zone euro entrerait "en territoire inconnu" si la crise grecque empirait.

Avant lui, les Etats-Unis, l'Allemagne et la France avaient déploré les trop maigres progrès dans les discussions autour des réformes en Grèce.

Commentaires 28
à écrit le 20/04/2015 à 18:11
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Cet article n'est que contre-vérités. Il ne s'agit pas de demander toujours plus de réformes, mais de demander l'application des réformes déjà demandées depuis le début de la crise, c'est à dire depuis l'élection de Syriza. Ces réformes avaient comme...

à écrit le 19/04/2015 à 15:16
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la Grèce joue son jeu, l'Europe aussi. Chacun veut gagner la partie, mais à la sortie il n'y aura que des perdants. La Grèce finira par sortir de l'Euro et l'Europe affaiblie, risque de se voir opposer le cas Grec en cas de conflit avec un pays tiers...

à écrit le 19/04/2015 à 15:01
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Par une raison qui m'échappe, je n'arrive pas à trouver mon message de 10:23 publié dans ce forum. J'espère qu'il a en été. En tout cas, publié ou pas, j'aimerais juste signaler une petite faute de frappe qui se trouve à la fin du texte : au lieu...

à écrit le 19/04/2015 à 14:41
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LaTribune ecritsous la photo de Tsipras: "Les créanciers internationaux de la Grèce réclament encore et toujours davantage de réformes au gouvernement d'Alexis Tsipras."....Or les creanciers ne reclament rien du tout... C´est la Grece qui demande 7,2...

à écrit le 19/04/2015 à 14:01
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L'E.U. devrait décrocher la Grèce et la laisser aller rejoindre sa Russie. Si les fans experts-économiques du FN-PC, Marine L. P., Jean-Luc M. et Pierre L. pouvaient suivre aussi..... Bon débarras!

à écrit le 19/04/2015 à 12:16
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Plutot que spéculer sur les risques de la dette grecque et jouer les Cassandres, les économistes pourraient quand même avancer des solutions, non ? Par exemple, transformer la dette grecque en dette perpétuelle ( si, cela existe et c'est même fréque...

le 19/04/2015 à 19:23
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La dette perpétuelle? Encore également appelée esclavage, droit de cuissage,... Cette dette grecque est une escroquerie qui n'a que trop duré. Il faut en sortir: constater la perte et passer à autre chose.Evidemment les prêteurs cherchent à mutualis...

à écrit le 19/04/2015 à 11:55
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Le gouvernement grec ne se résous toujours pas à sortir ni de l’UE ni de l’euro, et ne propose donc aucune issue crédible à la mise en coupe réglée de la Grèce qui découle des contraintes des traités européens et des exigences de la BCE : minilien.fr...

le 19/04/2015 à 14:16
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Allez donc lire un article sur la presse Allemande (Der Spiegel) concernant l'accord qui sera signé cette semaine entre la Russie et la Grèce pour le transit du gaz vers L'Europe. Cela vous donnera à réfléchir sur qui va trinquer. Cordialement.

à écrit le 19/04/2015 à 11:12
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Ce n'est pas le mot réforme qui inquiète mais le but qui se cache derrière: "Déposséder le peuple grec de ce qu'il possède encore; son pays"!

le 19/04/2015 à 12:38
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@Bah: faut pas non plus inverser les rôles, c'est pas moi qui tenait le stylo quand les Grecs ont accepté tous ces prêts, et si je me souviens bien, ils déclaraient en janvier qu'ils ne voulaient pas de 7 milliards et maintenant, ils en veulent ??? M...

le 19/04/2015 à 15:03
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La France est dans le même cas, elle emprunte une monnaie "étrangère" a son économie et vend ce qu'elle peut pour rembourser!

le 19/04/2015 à 17:23
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@@Patrickb: l'incurie des uns ne justifie pas l'incurie des autres et l'article est à propos de la Grèce, pas de la France :-)

à écrit le 19/04/2015 à 10:23
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En Europe, c'est déjà organique, on joue toujours avec le temps. Ainsi comme l'eau est le solvant universel, le temps en est de même pour les mémoires, surtout celles collectives. L'Eurogroupe se donne de temps avec la Grèce, avec des menaces il tent...

le 19/04/2015 à 11:35
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@Patrick W: "démocratie" est en effet un mot creux pour amuser les gogos qui croient qu'ils participent aux débats. Les politiques sont nos plus dangereux ennemis :-)

le 19/04/2015 à 12:07
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Ce genre de révisionnisme bon teint est très à la mode mais faisons un peu d'histoire, la vraie telle qu'elle s'est passée. L'UE a-t-elle menacé la Grèce de lui déclarer la guerre si elle n'adhérait pas ? NON L'UE a-t-elle annexé la Grèce ? NON. Je ...

le 19/04/2015 à 12:51
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@ Patrickb : Oui,c'est ça, comme je disais à mon oncle Anatole l'autre jour, "mars gris, avril pluvieux, font l'an fertile et plantureux". Et alors il m'a rétorqué, en tordant les poils de sa belle (et touffue) moustache : "En avril, fiston, ne te dé...

à écrit le 18/04/2015 à 23:26
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Le FMI ne prête pas gratis à la Grèce, mais à un taux de l'ordre de près de 3,6% alors que lui, le FMI, a emprunté autour de 0.9%. Le delta de ces intérêts à rembourser depuis 2010 représenterait aujourd'hui de 2,5 milliards d'euros quand même, que l...

le 19/04/2015 à 3:33
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Au prix de la dette grecque sur les marchés, c'est un cadeau des taux à 3,6% !

le 19/04/2015 à 9:11
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la solution c'est que vous empruntiez a 1% et que vous pretiez a la grece a1.5%, vous leur ferez faire beaucoup d'economies, et c'est sans risque, promis jure crache!!! parole de grec, comme on dit !

à écrit le 18/04/2015 à 21:50
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Au pouvoir depuis janvier, ce gouvernement grec de gauche n'a pris comme ses prédécesseurs aucune mesure de limitation des exportations de capitaux ou des retraits bancaires ; qui a financé l'hémorragie ? Chypre avait été courageuse en confisquant p...

le 19/04/2015 à 9:13
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notons que chypre l'a fait avec le couteau sous la gorge, vu que l'union europeenne a clairement fait savoir qu'elle n'avait pas l'intention de renflouer les comptes detenus par des gros mafieux, fraudeurs, et consors, etc...

le 19/04/2015 à 9:47
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@Crusoé: la libre circulation des personnes et des biens est un élément majeur des règles de l'Europe. Par conséquent, limiter cette circulation aurait pour effet 1) d'enlever tout crédit, car qui veut investir dans un pays d'où on ne peut pas ressor...

à écrit le 18/04/2015 à 21:18
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Comment peut on avoir confiance, si l'on n'est pas un spéculateur, dans une zone euro qui n'arrive pas a résoudre ses problèmes?

le 18/04/2015 à 22:02
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Ce sont les grecques qui n'arrivent pas à résoudre leurs problèmes, pas la zone euro.

le 19/04/2015 à 11:18
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Il n'y a pas un pays de l'UE qui n'ait de problème avec l'euro et la banque centrale! Par contre ceux qui sont a l'extérieur traînent les pieds pour y entrer!

le 20/04/2015 à 12:22
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tout à fait, la bière est toujours sous pression mais ce n'est pas pour autant qu'elle soit imbuvable....

le 20/04/2015 à 15:20
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C'est évident, une monnaie solide, i.e. L'euro, ça se mérite... Et quand ce n'est pas le cas, cela pose problème. Les Grecs ont voulu et veulent garder une monnaie solide et non pas récupérer la Drachme (qui en veut ?), mais il faut la mériter !!! Il...

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