Elgin : Total confirme la faisabilité d'arrêter la fuite de gaz

Après l'envoi jeudi, pour la première fois depuis le 25 mars, d'une équipe sur place, Total confirme la faisabilité de ses plans pour stopper la fuite de gaz sur sa plate-forme Elgin en Mer du Nord. La compagnie n'envisage pas d'intervenir avant la fin de la semaine prochaine, selon certaines sources.
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L'équipe, qui comprenait trois employés de Total et cinq experts de la société américaine Wild Well Control, spécialiste des interventions d'urgence sur les puits, a passé quatre heures jeudi sur la plate-forme. Elle n'a pas trouvé de présence de gaz sur la partie technique de la plate-forme, où se trouvent normalement équipes et matériels, ni sur le pont de 90 mètres qui conduit aux têtes de puits.

L'ensemble des installations sont "dans un état inchangé depuis l'évacuation du complexe le 25 mars, ainsi que la sécurité générale du site", selon Total. L'équipe d'inspection a constaté que la fuite provenait bien de la tête de puits G4, située au niveau du pont de la plate-forme tandis qu'un robot a permis de confirmer qu'il n'y avait pas de fuite sous le niveau de la mer.

Le gaz qui s?échappe depuis presque deux semaines provient bien d?une poche naturelle de gaz dans une formation rocheuse à 4.000 mètres sous la mer. Sans qu?on sache encore comment, ce gaz s?infiltre dans l?ancien puits désaffecté et sort, donc, sur la plateforme via la tête de puits. La mission d?experts a pu vérifier qu?il n?y avait pas d?autres fuites directement de la poche rocheuse dans la mer.

Les experts prévoient de revenir à bord de la plate-forme "dans les jours qui viennent afin de compléter leur inspection et de mettre au point des plans d'intervention détaillés", précise Total.

Deux actions pour arrêter la fuite

Total envisage deux actions pour arrêter la fuite de gaz : l'injection de boue et le forage de deux puits de secours. "Les préparations sont en cours pour le forage d'un puits de secours et d'un deuxième puits back up", a précisé la compagnie dans son communiqué vendredi. La mise en route de ces actions ne pourrait intervenir pas avant la fin de la semaine prochaine, selon certaines sources. En terme de calendrier, la première solution - injection de boue -, la plus facile techniquement, permettrait de colmater la fuite en quelques semaines - soit un mois maximum -, tandis que pour la seconde, cela prendrait plusieurs mois. Total ne se décidera qu'après avoir terminé la semaine prochaine la phase d'analyse.

La compagnie souligne par ailleurs que les observations faites par un navire à proximité, ainsi que les mesures de température semblent montrer que "le rythme de la fuite de gaz a décru pendant les derniers jours". Les précédentes estimations s?élevaient à 200.000 m3 de gaz par jour. Un navire affrété par le gouvernement écossais s'est rendu sur la zone vendredi pour recueillir des échantillons (eau, poissons, sédiments) pour mesurer l'éventuel impact environnemental de la fuite de gaz.

"L'impact sur l'environnement reste minime mais il est important de continuer à rassembler autant d'information que possible, tant que la situation se poursuit", a indiqué le ministre écossais de l'Environnement, Richard Lochhead, après une rencontre vendredi avec un des responsables de Total, Philippe Guys, à Aberdeen (Ecosse). Les mesures prises pour endiguer la fuite de gaz coûtent à Total "environ 1 million de dollars par jour", selon le groupe, qui perd en outre 1,5 million de dollars par jour en ne produisant plus depuis cette plate-forme.

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Commentaire 1
à écrit le 06/04/2012 à 18:42
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2 solutions: changer de belle-mère ou lui flanquer un bouchon de champagne dans le pont arrière pour éviter les émanations toxiques :-)

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