Téhéran va-t-il être contraint de revoir ses prétentions à la baisse ? Un mois seulement après l'officialisation de la levée des sanctions internationales, l'Iran doit désormais faire face à la décision de l'Arabie saoudite, de la Russie (pays non membre de l'Opep), du Qatar et du Venezuela de geler leur production de brut à son niveau de janvier.
Blocage iranien
Si cet accord était devenu indispensable pour endiguer cette chute -le brut a atteint en janvier son plus bas depuis 13 ans- l'Iran qui signe son retour sur le marché pétrolier a d'ores et déjà fait savoir qu'il ne "réduira pas sa part de production".
Le mois dernier, deux jours seulement après la levée des sanctions, le pays avait d'ailleurs annoncé une augmentation de sa production journalière de 500.000 barils. Il y a quelques jours, Téhéran annonçait une hausse de ses exportations pour fin mars.
A peine quelques heures après l'annonce d'un "accord" entre les quatre pays producteurs et exportateurs, Bijan Zanganeh, le ministre iranien du Pétrole, a toutefois assuré qu'il y avait "de la place pour la discussion et l'examen de cette question".
Vers un échec de l'accord ?
Une réunion doit justement se tenir demain, mercredi, à Téhéran avec les ministres de l'énergie irakien et vénézuélien.
Sans l'aval de l'Iran, cet accord qui vise à donner une respiration au marché pétrolier pourrait ne pas voir le jour. Le groupe des 4 ont précisément fait savoir que le gel de la production sera effectif, si et seulement si, les autres grands exportateurs suivent. A bon entendeur.
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