Katrina : Obama à la Nouvelle-Orléans, 10 ans après la catastrophe

Le président américain a effectué son neuvième déplacement dans la ville dévastée par l'ouragan, il y a dix ans. Dans son discours, Barack Obama a rappelé le désastre humain qui a suivi la catastrophe naturelle, avant d'aborder les progrès de la reconstruction, tout en admettant qu'il restait encore beaucoup à faire.
Dans son discours, prononcé le 27 août dans un centre communautaire reconstruit, le président a salué la renaissance de la Nouvelle-Orléans et la résilience de ses habitants.

Barack Obama a salué, jeudi 27 août, l'avancement des travaux de reconstruction de La Nouvelle-Orléans, dévastée il y a dix ans par l'ouragan Katrina, tout en soulignant les efforts encore nécessaires pour vaincre la pauvreté et les inégalités. Le passage de l'ouragan de catégorie 5 sur la ville avait fait plus de 1.800 morts et 150 milliards de dollars de dégâts.

Lors de son neuvième déplacement officiel dans la ville, le président américain a parcouru le quartier de Faubourg Lafitte, entièrement reconstruit et visité une école et un centre social.

 "Le simple fait que les maisons soient belles ne signifie pas que notre travail soit achevé", a-t-il dit à des journalistes après un bain de foule.

Lors de sa campagne présidentielle de 2008, Barack Obama avait sévèrement critiqué George W. Bush et la manière dont l'administration avait fait face à l'ouragan et à ses conséquences.

Obama rappelle la catastrophe naturelle et humaine...

Des critiques qui se sont retrouvées dans son discours prononcé jeudi dans un centre communautaire reconstruit dans la ville basse et rapporté par le magazine The Advocate. Barack Obama a débuté son allocution, d'une trentaine de minutes, en revenant sur les événements :

"Ce qui était au départ une catastrophe naturelle est devenue une catastrophe humaine, avec l'incapacité de l'administration à veiller sur ses propres citoyens."

"Mais ce que cette tempête a révélé fut une autre tragédie, qui était en gestation depuis des décennies. La Nouvelle-Orléans souffrait depuis longtemps d'inégalités structurelles à cause desquelles trop de personnes, particulièrement des personnes de couleur, pauvres, ne disposaient pas d'un bon emploi, de soins médicaux abordables ou d'un logement décent."

...Avant de de saluer la résilience et la renaissance de la ville

Le président américain a, ensuite, abordé la reconstruction de la Nouvelle-Orléans, tout en saluant la résilience de ses habitants :

« Le projet de reconstruction n'était pas simplement de reconstruire la ville telle qu'elle avait été. C'était de reconstruire la ville telle qu'elle devrait être. Une ville où chacun, quelque soit sont apparence physique, l'argent qu'il possède, le lieu d'où il vient, où il est né, a une chance de réussir. »

Barack Obama a continué en soulignant l'apport des milliards de dollars octroyés par son administration pour la reconstruction. Dix ans après, des progrès se sont effectivement fait sentir, la criminalité a baissé, avec un nombre de meurtres au plus bas depuis 43 ans et le taux d'occupation des hôtels est plus élevé qu'avant la tempête. L'économie de la ville est repartie à la hausse, le rythme de créations d'entreprises étant 64% plus soutenu que la moyenne nationale.

La communauté noire moins satisfaite

Toutefois le Président américain a reconnu qu'il y avait encore beaucoup à faire, sur les reconstructions mais également sur les inégalités sociales et raciales. D'après les études, les noirs sont moins satisfaits que les blancs. Selon un récent sondage de la Louisinia State University, 78% des blancs estiment que la Louisiane s'est globalement remise de la "tempête". Même s'ils majoritairement d'accord (59%), les noirs sont néanmoins moins nombreux à partager cet avis.

(Avec Reuters et AFP)

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