La Norvège veut montrer l'exemple, sur le climat. Le Parlement norvégien a décidé mardi soir via une résolution de viser la "neutralité carbone" dès 2030, contre 2050 précédemment. Autrement dit, à cette date, le volume net d'émissions de gaz à effet de serre du pays devra être égal à 0.
Pour y parvenir, le gouvernement norvégien n'a pas beaucoup d'options : la quasi-totalité de sa production électrique est déjà "propre", car d'origine hydraulique. Et le pays ne compte pas arrêter sa production du pétrole, lui qui est le plus gros producteur d'Europe de l'Ouest.
3,2 milliards d'euros de quotas par an ?
Conséquence, il faudra recourir à l'achat de quotas (ou crédits compensatoires) pour pouvoir équilibrer le bilan des émissions. Une initiative jugée onéreuse par le ministre du Climat et de l'Environnement, Vidar Helsegen :
"Le coût lié à l'accélération de la neutralité carbone via l'achat de quotas peut s'élever à environ 20 milliards de couronnes (3,2 milliards d'euros) par an en 2030 si l'on se fonde sur une estimation de l'AIE (Agence internationale de l'Énergie, ndlr) du prix de la réduction des émissions dans les économies émergentes", écrit le ministre dans une lettre au Parlement.
En 2015, les émissions de gaz à effet de serre du pays ont augmenté de 1,5% par rapport à 2014, en raison de l'exploitation d'un nouveau gisement pétrolier.
(Avec AFP)
Sujets les + commentés