Netflix accélère sa mue vers le "streaming"

Nouvelle politique tarifaire et expansion à l'international : le loueur de DVD poursuit son redéploiement.
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Location de DVD et streaming de vidéo ne font plus bon ménage chez Netflix. Le groupe a annoncé, mardi, la fin de son abonnement combinant les deux services pour 9,99 dollars par mois. Désormais, ces deux offres feront l'objet d'une tarification spécifique, de 7,99 dollars. Autrement dit, il faudra débourser 15,98 dollars pour bénéficier des deux. Une hausse de 60% qui doit permettre de mieux refléter la structure de ses coûts, alors Netflix fait face à un gonflement de la facture des licences pour son service de streaming. Elle pourrait atteindre 2 milliards de dollars l'année prochaine, anticipe Michael Pachter de Wedbush Securities, contre 180 millions en 2010. Des coûts que le groupe entend maintenant répercuter pour préserver ses marges.

Au-delà, "Netflix cherche à achever son activité de location de DVD le plus rapidement possible", estime Rich Greenfield, de BTIG. Pour chaque client n'optant que pour le streaming, 2 dollars de chiffre d'affaires seront certes perdus. Mais cela permettra d'alléger l'importante structure assurant la gestion et l'envoi de millions de disques par jour. Surtout, son PDG, Reed Hastings, est convaincu que la location de DVD ne dispose que d'un avenir limité. Il espère donc accélérer dès aujourd'hui la migration de ses abonnés, avec pour objectif de prendre une longueur d'avance sur ses concurrents.

Le streaming est également au c?ur de la stratégie à l'international de Netflix. Après avoir lancé ce service au Canada l'an passé (près d'un million d'abonnés à ce jour), le groupe va s'implanter dans 43 pays d'Amérique latine. Selon les estimations, il pourrait rapidement atteindre entre 1,5 et 4 millions de clients dans la région, ce qui générerait jusqu'à 350 millions de dollars de revenus par an. Cette internationalisation devrait ensuite se poursuivre début 2012, peut-être au Royaume-Uni ou en Espagne. Mais Netflix entretient le mystère. "Nous étudions nos différentes options", se contente d'expliquer Steve Swasey, chargé de la communication. En tout cas, "Netflix a vocation à devenir une marque mondiale".

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