Message de Valérie Decamp aux lecteurs de La Tribune

Il y 26 ans tout juste, le 15 janvier 1985, paraissait le premier numéro de La Tribune de l'économie. En ce 30 janvier 2012, paraît le dernier numéro de La Tribune dans son édition quotidienne papier. Une page se tourne pour la presse écrite française. Mais à l'heure où nos rotatives s'arrêtent, l'esprit de La Tribune demeure intact. Sur Internet, sur les supports mobiles et peut-être, demain, dans le cadre d'une publication hebdomadaire, votre journal continuera à vous apporter l'information économique et financière de référence.
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Dans quelques heures, le tribunal de commerce de Paris devrait annoncer le nom du repreneur de La Tribune. Quel que soit le projet retenu, je souhaite pleine réussite au nouveau propriétaire. La Tribune est une formidable maison, chargée d'histoire, habitée par des plumes affutées qui, au fil des années et des scoops, l'ont imposée comme une référence incontournable du paysage de la presse économique française.

 

En ce jour, je pense avant tout aux salariés de La Tribune qui n'ont eu de cesse de se battre pour l'avenir de leur journal. Je rends hommage au courage dont ils ont fait preuve. Je souhaite que tout soit fait pour accompagner au mieux ceux d'entre eux qui, et je le déplore, ne pourront conserver leur poste dans l'entreprise.

 

Pour moi aussi, ce jour marque la fin d'une aventure de quatre ans, en tant que Directrice générale d'abord puis comme Présidente. Je suis fière d'avoir dirigé ce beau et grand journal. Fière du travail accompli au quotidien et des mutations engagées, notamment sur le volet numérique et événementiel.

 

Nous avons été des pionniers s'agissant de la transformation du modèle économique de la presse quotidienne. Le site latribune.fr ne cesse de battre des records d'audience. Notre application pour iPhone est la première application économique de France. Aujourd'hui, La Tribune est prête à relever le défi du numérique.

 

Je dois bien sûr reconnaître ma déception après des mois de travail acharné pour trouver des partenaires prêts à nous accompagner. Investir dans un titre de presse quotidienne nationale « papier » est un pari que plus personne ne semble vouloir relever aujourd'hui.

 

Cela témoigne de la dégradation sans précédent du contexte économique et financier. C'est aussi et surtout le signe de la fin d'une époque. Les modes de consommation de l'information se sont radicalement transformés en quelques années. Dorénavant, j'en ai la conviction de longue date, l'avenir des quotidiens se joue sur leur capacité à mettre en place des stratégies numériques innovantes et à diversifier leurs activités. Les relais de croissance existent, il faut aller les chercher, au prix d'efforts tant collectifs qu'individuels pour faire évoluer nos modèles et nos acquis.

 

A La Tribune, nous avons pour habitude d'affirmer que « l'économie de demain s'écrit aujourd'hui ». De la même façon, La Tribune de demain se construit dès aujourd'hui, à travers un nouveau projet porté par un nouveau propriétaire. L'histoire continue. J'y crois.

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