Valérie Pécresse reçoit des représentants de la communauté universitaire

Valérie Pécresse a convié les représentants de la communauté universitaire mercredi à une rencontre au ministère. A l'issue de la réunion, la médiatrice nommée par la ministre, Claire Bazy-Malaurie, a annoncé qu'elle entendait "construire un texte nouveau" réformant le statut des enseignants-chercheurs, mais sur les "bases de l'actuel". La coordination nationale des universités a appelé à une nouvelle journée de manifestations le 19 février.

Mardi, la communauté universitaire a manifesté en force - 40.000 à 80.000 d'enseignants et d'étudiants se sont mobilisés - contre la réforme du statut des enseignants-chercheurs et celle de la formation des enseignants. Mercredi, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, a reçu certains de ses représentants, dont la conférence des présidents d?université (CPU), celle des doyens, et certains syndicats (Sup-recherche Unsa, le Sgen-CFDT, et Autonome-Sup). Le Snesup-FSU, principal syndicat de l'Enseignement supérieur, avait décliné l'invitation.

Cette rencontre a été l'occasion pour la ministre de lancer la mission de médiation de Claire Bazy-Malaurie, qu'elle a nommée lundi afin de "prolonger la concertation" pendant deux mois sur le décret qui doit réformer le statut des enseignants-chercheurs. "Il me revient d'essayer de construire un texte nouveau qui sera probablement quand même sur les bases du texte actuel, avec des aménagements," a déclaré Claire Bazy-Malaurie à l'issue de la réunion.

"Pendant deux mois, je vais recevoir tous les membres de la communauté universitaire [...] pour écouter, connaître leurs observations [...] et éventuellement leurs propositions", a expliqué la médiatrice. "Dans un deuxième temps, il me reviendra de faire des propositions pour des aménagements qui pourront, pourraient", a-t-elle précisé, "être apportés à ce projet de décret ".

"Je crois qu'on est à un tournant", a réagi Thierry Cadart, secrétaire général du Sgen-CFDT, à la sortie de la réunion. "Nous avons obtenu qu'une vraie négociation s'ouvre", a-t-il ajouté. Yves Markowicz, co-secrétaire général de Sup'Recherche Unsa a regretté que la mission de la médiatrice soit "extrêmement limitée".

Une nouvelle journée de mobilisation le 19 février

Dans le même temps mercredi après-midi, la coordination nationale des universités, qui se réunissait à Paris-VIII, a décidé d'une nouvelle journée de mobilisation le 19 février. Soucieuse de créer un large front du refus, elle a convié les professeurs des écoles, des collèges et des lycées à rejoindre la mobilisation des universitaires et de leurs étudiants. Elle devrait prochainement annoncer une date pour une manifestation nationale. Par ailleurs, l'Unef, premier syndicat étudiant, a annoncé pour ce jeudi une journée de grèves et d'actions des étudiants.

"La tendance est à l?extension du mouvement", selon Sauvons l?université. Le Snesup a de son côté parlé de "durcissement" du front protestataire. Selon une porte-parole de Sauvons l'université, 79 établissements étaient présents à cette réunion (67 universités et 12 autres établissements, comme des Instituts d'études politiques etc.).

La coordination nationale des universités a lancé il y a dix jours un mot d?ordre de grève "reconductible" et "illimitée" se traduisant par des grèves des cours, la rétention des notes d?examens, des cours hors les murs. Sa prochaine réunion est prévue le 20 février.

Les députés UMP au secours de la ministre

Le patron du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, a annoncé mardi la création d'un groupe de travail sur la réforme du statut des enseignants-chercheurs. Ce groupe sera animé par trois députés UMP, Daniel Fasquelle, Claude Goasguen et Benoist Apparu. "Mon but, c'est d'aider Valérie Pécresse à sortir de la crise", a déclaré Daniel Fasquelle, député du Pas-de-Calais.

Mardi, quelque peu malmenée lors des questions d'actualité à l'Assemblée, la ministre a réitéré son appel à la concertation. "J'ai toujours voulu placer mon action sous le signe du dialogue, a-t-elle assuré, mais le statut des enseignants-chercheurs doit évoluer."

Commentaires 12
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Fasquelle ? laissez moi rire ! ce monsieur est maire, depute, enseignant et veut nous faire croire qu'il fait encore de la recherche.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il faut que les lecteurs comprennent bien qu'il n'y a jamais eu de concertation, sauf à considérer que la concertation c'est le Président de la république insultant les chercheurs et enseignants chercheurs assis devant lui lors du discours du 22 janv...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Le chef de l'Etat,ses amis et ses ministres sont arrivés au pouvoir avec un complexe de supériorité et avec l'idée bien ancrée que les Français étaient des niais, des imbéciles... A partir de ce constat on a adopté une méthode de gouvernement basée s...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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"La France est toujours telle qu' en elle même l' éternité la fige : cabocarde et conservatrice. Le conservatisme français se pare le plus souvent d' oripeaux prétenduement révolutionnaires, et adopte une posture de gauche pour rejeter les réformes q...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Je ne connais pas le contenu des textes mais 2 remarques, premièrement la France dépose de moins en moins de brevets, deuxièmement pour avoir cotoyé sur des projets soit des chercheurs du CNRS,de l'INRA soit des jeunes qui présentaient des thèses sur...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Pour donner un exemple concret d'une vie d'enseignant chercheur en devenir puisque je prépare ma thèse, autrement dit pas complètement un enseignant chercheur mais une doctorante. Fainéante ? Très certainement! Je travaille une cinquantaine d'heures ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Comment voulez vous qu'il y ait concertation quand, avant même d'avoir lu le détail d'un projet de réforme, il y a levée de boucliers? La concertation, c'est dans les deux sens... Et les syndicats qui déclinent les invitations à négocier sont les pre...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Parabole de l'équipe de foot: Un club avec le 18ème budget est classé 6ème de la ligue 1. Voici la situation de l'enseignement supérieur et de la recherche dans le classement mondial. A la trêve, l'entraineuse (en l'occurrence) méprise les joueurs ...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Valérie Pécresse n'a pas tous les tords de son côté, quand il faut réformer, il faut réformer. C'est nécessaire. Nous n'allons pas rester sempiternellement positionné dans les mêmes pensées alors que la société change, elle bouge, comme Valérie Pécre...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Valérie Pécresse n'a pas tous les tords de son côté, elle a raison de réformer, car il est toujours bon de remettre en question les anciennes certitudes. Car la France évolue, bouge, comme Valérie Pécresse bouge son cul pour se faire sodomiser par Sa...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Corporatisme chevillé au corps les enseignants chercheurs oublient une seule chose, le résultat! Nous les sans grade du privé, vache à lait de la nomenklatura enseignante, sommes les principaux créateurs de richesses du pays bien qu' éternels pressu...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Il est totalement scandaleux que les étudiants soient otages de leur prof qui font grève des cours, n'émettent pas les notes des examens passés, et empêchent les étudiants de s'inscrire dans les sessions de leur choix pour leur future année. Merci m...

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