Récession de 2% : Sarkozy défend la relance et critique la suprématie du dollar

En déplacement dans le Var, à La Seyne-sur-Mer, le chef de l'Etat annonce que le recul de l'activité sera de 2% à 2,1% cette année. Il a défendu son plan de relance. Il a critiqué la suprématie du dollar et sa faible valeur face à l'euro.
(Crédits : © 2009 Thomson Reuters)

Le chef de l'Etat était ce mardi à La Seyne-sur-Mer, dans le Var, pour parler sortie de crise et plan de relance avec déjà près de 30 milliards d'euros de dépenses dans ce but.

A cette occasion, il a estimé que la récession sera de 2% à 2,1% cette année. La prévision de croissance du gouvernement est actuellement de -2,25% et la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a évoqué la semaine dernière un repli de 2,2%.

Il s'est félicité par ailleurs des mesures de soutien à l'économie française et à l'emploi face à la crise mondiale. "Le temps n'est pas à l'autosatisfaction qui serait choquante" alors que le chômage ne cesse d'augmenter. Il s'est dit d'ailleurs "sensible" aux souffrances des Français.

Mais à ses yeux, la France s'en sort mieux que ses voisins européens et que les Etats-Unis. "Nous avons moins détruit d'emplois et notre chômage a moins augmenté". Il a mis en avant le plan de relance et ses différentes composantes : plan de sauvetage des banques qui "n'a pas coûté un euro aux contribuables", prime à la casse qui "a bénéficié à 500.000 véhicules" ou création du médiateur du crédit qui a permis de "sauver 160.000 emplois".

Il a défendu ses grandes réformes en cours, notamment celles de la taxe professionnelle et des collectivités territoriales. "Nous aurons d'autres débats", a-t-il prévenu.

Le Président de la République a tout de même souligné que l'Etat allait continuer à faire des économies, notamment en poursuivant la réduction du nombre de fonctionnaires par le non-remplacement d'un départ en retraite sur deux.

Il a par ailleurs annoncé qu'il entendait faire de la mise en place d'un nouveau système monétaire international ne tournant pas uniquement autour du dollar un des grands chantiers de la présidence française du G20, en 2011. "Je me reconnais comme un ami des Américains mais enfin on ne peut pas continuer comme cela, avec un euro qui a augmenté de 50% de sa valeur par rapport au dollar. Comment voulez-vous qu'on continue à construire en zone euro et à vendre en zone dollar avec 50% de déficit de productivité sur la seule valeur de la monnaie ? Comment nos industriels pourront s'en sortir ?"

"Ça demande un nouveau système monétaire international. Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, il n'y avait qu'une seule grande puissance les Etats-Unis, il était normal qu'il n'y ait qu'une grande monnaie. Aujourd'hui le monde est multipolaire, le système doit être multimonétaire. On ne peut être soumis au diktat d'une seule monnaie dans le monde tel qu'il est", a -t-il ajouté.

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