Alors que les propos de Laurent Wauquiez, sur la nécessaire limitation de l'assistanat en France, continuent à alimenter le débat, Roselyne Bachelot, ministre des solidarités, a critiqué ce vendredi l'actuel système du revenu de solidarité active (RSA). "Ce système n'est pas parfait et il faut l'améliorer. C'est un système horriblement complexe. Il faut le simplifier", a déclaré le ministre, qui a refusé de porter "un jugement de valeur" sur les propos controversés de son collègue du gouvernement Laurent Wauquiez contre l'"assistanat".
La réforme du RSA fait l'objet d'une mission confiée en mars par l'Elysée au secrétaire général adjoint de l'UMP, Marc-Philippe Daubresse, ancien ministre de la Jeunesse et des solidarités actives. Ses conclusions sont attendues en juillet.
Parmi les pistes de réflexion, Roselyne Bachelot a cité la création d'un "guichet unique" ou la fusion du RSA avec la prime pour l'emploi (PPE, complément de revenu pour les salariés à faibles revenus) pour "majorer les revenus de ceux qui travaillent avec des très bas salaires". La ministre a également évoqué le cas des "femmes isolées avec enfants". "Pour aller vers l'activité, il faut qu'elles trouvent une solution pour ces enfants. Or elles ne sont pas prioritaires pour les modes de garde", a-t-elle souligné.
Afin d'y remédier, Roselyne Bachelot a prôné l'extension des "pactes territoriaux d'insertion" (PTI), déplorant que soixante départements en soient dépourvus. Ces pactes, instaurés en 2009, visent à assurer une coordination entre l'Etat, les entreprises et des partenaires sociaux pour assurer l'accompagnement des bénéficiaires du RSA vers l'emploi.