La SNCF ne propose de reprendre que 500 salariés de SeaFrance

La SNCF va proposer 500 emplois aux salariés de sa filiale maritime SeaFrance qui a été liquidée lundi par le tribunal de commerce de Paris, a annoncé mardi le ministre des Transports Thierry Mariani.
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Au total, ce sonbt 819 salariés sur 872 qui doivent être reclassés, dont 53 qui doivent retourner d'office à la SNCF dont ils étaient issus, a-t-on précisé au ministère.

L'offre de la SNCF pourrait compléter celle du groupe Louis Dreyfus Armateurs (LDA), qui propose de reprendre 300 salariés à bord de deux navires sur la liaison Calais-Douvres, ou celle d'une reprise par des salariés avec l'aide d'Eurotunnel.

Thierry Mariani a fait part de la proposition de la SNCF après avoir reçu les acteurs du dossier pour étudier les conditions de la relance de la liaison transmanche Calais-Douvres et l'avenir des salariés.

Le ministre délégué s'est entretenu avec Guillaume Pepy, président de la SNCF, Stéphane Gorrias, mandataire liquidateur désigné par le tribunal, Jacques Gounon, PDG d'Eurotunnel, et Philippe Louis-Dreyfus, président du groupe Louis Dreyfus Armateurs (LDA).

"La SNCF va mettre à disposition, 500 propositions d'emplois intégrées à la SNCF", a dit Thierry Mariani lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale.

Ces emplois proposés sur un site internet seront accompagnés d'aides en matière de déménagement notamment et de formation. En outre, un indicateur publié chaque lundi fera le décompte des salariés de SeaFrance qui auront retrouvé un emploi.

La SNCF avait proposé dans un premier temps de reclasser 260 salariés.

PRÉFÉRENCE À L'EMPLOI

La ministre de l'Ecologie Nathalie Koscisuko-Morizet, également en charge des Transports, s'était auparavant rendue à Calais pour y rencontrer les syndicalistes de la CFDT, qui voudraient pour leur part relancer l'entreprise autour d'une société coopérative.

"Aujourd'hui, la préférence du gouvernement c'est l'emploi, nous ne privilégions aucune solution de manière idéologique, nous sommes ouverts à toute solution qui préserverait de l'emploi", a déclaré la ministre.

Elle a répété que deux "familles de solutions", la Société ouvrière et coopérative (Scop), qui verrait SeaFrance reprise par ses salariés, et les "solutions privées" étaient examinées.

"La Scop, c'est une question de confiance et je ressens plus de défiance de la part des salariés que de confiance envers les porteurs de la Scop", a toutefois déclaré la ministre.

Nathalie Kosciusko-Morizet a confirmé avoir une proposition du groupe LDA et du danois DFDS pour reprendre la ligne Calais-Douvres avec deux bateaux et 300 salariés. Elle a affirmé que l'offre concernait des bateaux battant pavillon français.

Eurotunnel a annoncé pour sa part vouloir soutenir le projet de reprise de SeaFrance par ses salariés en prenant des parts dans une société qui rachèterait ses navires.

"Les masques tombent, toutes nos questions restent sans réponse, c'est encore une fois un effet d'annonce, rien ne ressort de cette réunion avec la ministre", a déploré Didier Cappelle, leader de la CFDT SeaFrance, après la réunion.

La proposition de LDA a été également mal accueillie par certains salariés de SeaFrance, dont environ 200 ont manifesté mardi dans les rues de Calais.

"Faire un accord aujourd'hui avec Louis Dreyfus c'est négocier une banqueroute organisée, c'est une honte", a déclaré Claude Jennequin, un marin de SeaFrance.

Le responsable de la CFDT Maritime a aussi précisé que les représentants de la Scop allaient rencontrer les responsables d'Eurotunnel pour tenter de faire avancer leur projet.

"Nous ne voulons pas de l'arrivée d'un low cost à Calais, Eurotunnel non plus, nous devons avancer ensemble", a précisé Didier Cappelle en confirmant de prochaines réunions de travail.

Une rupture semble se confirmer entre les salariés syndiqués et les salariés non syndiqués, dont un collectif a été reçu mardi par Nathalie Kosciusko-Morizet.

Ces derniers sont moins hostiles au projet de reprise, sur lequel ils seront consultés par référendum.

SeaFrance employait 872 salariés à Calais et 130 dans une filiale britannique à Douvres. On estime à environ un millier d'emplois supplémentaires le nombre de salariés travaillant pour la sous-traitance.

Commentaires 11
à écrit le 10/01/2012 à 20:36
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Les syndicats ne savent vivre qu'avec des subventions, ils sont incapable de creer de la richesse. L'outil de travail etait la , le client egalement. à ces syndicats de s'adapter, il ont foutu en l'air toutes les compagnies de navigation française.

le 11/01/2012 à 8:15
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+ 1 après ils vont s'attaquer aux ports; LE HAVRE, BORDEAUX,MARSEILLE. Syndicats irresponsables et destructeurs.

à écrit le 10/01/2012 à 19:40
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Ne propose que ??? la SNCF a t elle besoin de ces recrutements ??? Des gens qui ont pour leur grande majorité participé à la faillite de leur entreprise... Je ne comprends pas le titre qui fait preuve d'une indulgence que les salariés de cette entrep...

à écrit le 10/01/2012 à 19:14
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La Tribune et ses apprioris avec un tel titre

à écrit le 10/01/2012 à 19:08
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190 millions de dettes donc pas étonnant que le repreneur éventuel ne propose que 5 millions pour les bateaux ?Les Sea France vont devoir bosser d'une autre maniere !

à écrit le 10/01/2012 à 18:26
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On comprend la SNCF car 500 salariés en CDI en gare de Calais cela fait du monde. Encore qu'avec les congés maladie et les délégations syndicales, cela devrait une centaine de personnes opérationnelles.

à écrit le 10/01/2012 à 17:19
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syndicats pourris et comme par hasard, ils sont de gauche.Et alors,pourquoi un syndicat de gauche ne pourrait-il pas etre pourri?

à écrit le 10/01/2012 à 17:05
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500 plus 300 cela fait 800 propositions de reprise du personnel.

le 10/01/2012 à 17:55
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c'est déjà pas mal non?

le 10/01/2012 à 18:15
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@la chance. Tout à fait d?accord, ce pourquoi le titre de l?article parait tendancieux.

le 11/01/2012 à 18:31
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La sncf pourrait faire mieux : embaucher par exemple ! Je suis certain que certains syndicaliste de Seafrance peuvent lui donner un coup de main ;-)

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