Ténors de droite comme de gauche, ils se trouvaient parfois en situation délicate ou incertaine pour ces législatives. C?etait le cas de quelques ministres , mais aussi de personnalités dont on ne s?attendait pas forcément à ce que leur élection puisse être autre chose qu?une formalité.
Royal à quelques marches du "perchoir"
Ainsi, Ségolène Royal, à laquelle la présidence de l?Assemblée nationale serait promise, doit d?abord se faire élire, avant de prétendre au perchoir. Or, elle a laissé sa circonscription d?origine à Delphine Batho, pour aller se présenter à La Rochelle. Les élus locaux n?ont pas apprécié outre mesure, et l?ancienne candidate à la présidentielle devait faire face à un candidat socialiste dissident, Olivier Falorni. Or, selon les dernières estimations, Ségolène Royal arriverait en tête (32%), devant Olivier Falomi (23%) et le candidat UMP (19%) qui ne pourrait pas se maintenir. On se dirige donc vers un duel "gauche-gauche"... Le perchoir est en vue pour Ségolène Royal.
A gauche de la gauche, Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) avait choisi, lui même, de prendre des risques, en allant défier Marine Le Pen à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). C'est raté. Jean-Luc Mélenchon, arrivé en troisième position, s'est désisté en faveur du candidat socialiste, qui va devoir affronter Marine Le Pen largement en tête avec 42% des suffrages.
Guéant en tête mais son concurrent UMP en position de se maintenir
Claude Guéant, ex-ministre de l?intérieur de Nicolas Sarkozy, se présentait à Boulogne-Billancourt, Thierry Solère, maire adjoint, exclu récemment de l?UMP, a mené un combat frontal contre l?ancien ministre. Il a obtenu, selon les premières estimations, 31% des suffrages, arrivant derrière Claude Guéant (39%) mais devant le candidat socialiste (25%). Les trois peuvent se maintenir. Claude Guéant a appelé son concurrent à se retirer...
Bertrand, plutôt en situation favorable
Xavier Bertrand a été placé en tête par les électeurs de sa circonscription de l'Aisne l'ont placé en tête (38,89%) devant la candidate socialiste (35,47%). Surtout, il évite une triangulaire dangereuse, avec l'éliminsation du candidat du Front National qui avec 16,29% des suffrages exprimés ne dépasse pas les 12,5% des inscrits. Parmi les autres anciens ministres, Nadine Morano à Toul ( 34% des voix) évite une triangulaire avec le FN et reste opposée au seul candidat socialiste (39%). Dans la Haute Loire, Laurent Wauquiez, ancien ministre de l'Enseignement supérieur, rate de très peu (avec 49% des suffrages) son élection dès le premier tour.
Bayrou face à une trangulaire
Les résultats donnent François Bayrou en deuxième position (23,63% des voix) dans les Pyrénées-Atlantiques, derrière la candidate socialiste (34,90%). Mais il devrait aussi avoir un autre adversaire. En effet, avec 21,72% des voix, le candidat UMP est en mesure de maintenir. Un cas de figure dangereux pour le président du Modem