Une semaine marquée par le plongeon des marchés

A la Une de l'actualité cette semaine, les marchés boursiers qui font grise mine alors que les craintes sur la dette des Etats s'amplifient. Le retrait annoncé des mesures de soutien de la BCE, les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis et les déboires de Toyota ont également fait les gros titres.

Les marchés boursiers boivent la tasse

Nouvelle semaine de baisse sur les principales places boursières mondiales. Les sources d'inquiétudes sont toujours nombreuses pour des investisseurs en manque total de repère. Après les craintes sur la dette grecque, ce sont celles sur les déficits espagnols et portugais qui ont effrayé les marchés cette semaine. Malgré les discours rassurants de part et d'autres, la question de la soutenabilité des dettes publiques se pose de plus en plus. D'autant que la reprise de l'économie tarde à se matérialiser. Les différents chiffres du marché de l'emploi américain publiés cette semaine ont ravivé les inquiétudes sur l'évolution de la conjoncture dans les mois à venir. Et les prévisions pour 2010 des grandes entreprises américaines ont globalement été décevantes. Cela est d'autant plus inquiétant que les banques centrales commencent à penser à leur "exit strategy", c'est-à-dire au retrait de leurs mesures non conventionnelle de soutien massif à l'activité et d'injections de liquidités dans le système financier. S'y ajoute toujours la crainte que la Chine, qui à l'inverse des économies occidentales croit trop vite et trop fort, ne mette en place des mesures pour limiter sa croissance et ainsi éviter une surchauffe.

La BCE ouvre la porte au retrait de ses mesures de soutien

Dans sa traditionnelle conférence de presse suivant le résultat du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet a promis des décisions "importantes" en mars. Le président de l'organisme francfortois a ouvert la voie à « un retrait progressif des mesures de soutien" aux économies de la zone euro. Il s'est également montré inflexible avec le Pacte de stabilité et de croissance, rappelant que la consolidation budgétaire doit "démarrer en 2011 au plus tard". Il appelle ainsi les gouvernements à mettre au point une "stratégie de sortie" de crise, qui leur permettra de faire revenir leur déficit dans les clous. Sans surprise, la BCE a laissé ses taux directeurs inchangés ce jeudi. Le taux de refinancement reste donc au plus bas record de 1%, dont il n'a plus bougé depuis le 7 mai 2009. Un niveau qu'il juge "approprié".

Les Etats-Unis ont supprimé 8,4 millions d'emplois depuis décembre 2007

L'économie américaine a détruit 20.000 emplois en janvier, là où les économistes espéraient 5.000 créations nettes. Les chiffres ont été plombés par le secteur de la construction, qui a perdu 75.000 postes sur le mois. En revanche, le secteur des services a créé 40.000 postes et le secteur manufacturier affiche son premier solde positif depuis janvier 2007, avec 11.000 postes en plus qu'en décembre. Depuis le début de la récession en décembre 2007, la première économie mondiale a détruit 8,4 millions d'emplois. La précédente estimation faisait seulement état de 7,2 millions d'emplois supprimés sur la période. Pour autant, le taux de chômage a reculé de manière inattendue, à 9,7% de la population active. C'est son plus bas niveau depuis août 2009. Il s'élevait à 10% en décembre et les économistes redoutaient qu'il progresse encore de 0,1 point le mois dernier. Cette évolution s'explique en partie par une augmentation marquée du nombre d'Américains ayant renoncé à chercher du travail, ainsi que par une baisse du nombre de personnes occupant plusieurs emplois.

Sorties de route pour Toyota

Akio Toyoda est enfin sorti de son silence. Le PDG de Toyota s'est dit "profondément désolé du dérangement et des craintes causés aux clients en raison des rappels dans de nombreuses régions". Le constructeur japonais, numéro un mondial du secteur, a rappelé quelque 8 millions de véhicules dans le monde à cause d'une pédale d'accélérateur défectueuse. Mais plus de dix jours se sont écoulés entre l'annonce des rappels et celle des premières solutions techniques. Toyota a essuyé de vives critiques du gouvernement américain pour sa gestion jugée trop lente de cette crise. Dernier problème en date : le rappel de 270.00 Prius au Japon et aux Etats-Unis. Outre la Prius, huit autres modèles sont concernés. Le groupe avait dû cesser temporairement leur commercialisation, ainsi que leur production. L'image de la marque est très sérieusement entamée par cette affaire et devrait avoir un très gros impact sur les ventes en 2010. Mardi, le vice-président de Toyota, Shinichi Sasaki, avait réfuté les critiques selon lesquelles le constructeur, devenu numéro un mondial en 2008, aurait sacrifié la légendaire qualité de ses voitures pour atteindre plus vite cette consécration.

Commentaires 6
à écrit le 07/02/2010 à 16:13
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Ouai sauf que la technologie industrielle est notre seul gage d'indépendance face à l'empire de la finance anglosaxonne et que l'écologie anglosaxonne mondialiste apprend à la détester... La logique de délocaliser pour affaiblir date de l'empire bri...

à écrit le 06/02/2010 à 12:35
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si les états ne se réveillent pas, ce sont les peuples qui vont tirer la nappe, et alors le prix payé va être très lourd

à écrit le 06/02/2010 à 12:27
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La bourse ne devrait être que le lieu d?échange de titres justifiant un investissement, un engagement de participation en échange d?un dividende, juste compensation du risque. Mais les titres n?y sont pas cotés en fonction d...

à écrit le 06/02/2010 à 10:20
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100% d'accord avec RUPTURE !

à écrit le 06/02/2010 à 9:54
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La rupture s'imposera - les ETATS VONT DEVOIR INTERVENIR BRUTALEMENT et ENERGIQUEMENT - il n'y a qu'a "tirer la nappe" et tout mettre par terre, LéGIFéRER et poursuivre les financiers voyous, SAISIR leurs BIENS, CONFISQUER leurs AVOIRS, REDISTRIBUER ...

à écrit le 05/02/2010 à 22:08
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Lundi, ça monte : le pétrole ; mardi, ça monte : la croissance asiatique ; mercredi, ça baisse : indice de confiance , jeudi, ça monte : taux de base maintenu ; vendredi, ça baisse : la dette. Et l'esprit critique de la presse financière dans tout ce...

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