Le FMI prêt à fournir une aide plus importante à la Grèce

Le Fonds monétaire international a appelé ce jeudi les pays membres de la zone euro à combattre par tous les moyens la crise de la dette souveraine et s'est dit prêt à fournir une aide plus importante à la Grèce si elle le demandait.
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A l'occasion de son rapport sur les perspectives économiques de l'Europe, le FMI a exhorté les pays en difficulté à poursuivre leurs efforts pour assainir leurs finances publiques et a appelé la Banque centrale européenne à ne pas relever trop brusquement ses taux d'intérêt afin de ne pas alourdir davantage le coût de financement de la dette.

L'Irlande et la Grèce, très lourdement endettés, dépendent déjà d'un plan de sauvetage du FMI d'un montant de 52,5 milliards d'euros tandis que le Portugal attend une aide de 26 milliards d'euros sur trois ans.

"Le FMI se tient prêt"

Antonio Borges, le directeur du département européen du FMI, a précisé lors d'une conférence de presse que la Grèce n'avait pas sollicité d'aide supplémentaire pour mener à bien son programme de désendettement. Or, a-t-il expliqué, "c'est aux Grecs de prendre l'initiative et, à ce jour, ils ne nous ont pas contactés. Par principe, le FMI se tient prêt".

Depuis le début de la semaine, l'incertitude sur la manière dont Athènes pourrait sortir de ses graves difficultés financières est dans les têtes de tous les investisseurs. La Grèce espère revenir dès l'année prochaine sur les marchés obligataires pour financer sa dette. Un scenario auquel ne croit plus les analystes depuis que l'agence de notation Standard & Poor's a encore dégradé lundi sa note de crédit, enfonçant encore plus le pays dans la catégorie spéculative.

Berlin précise les conditions d'obtention d'une nouvelle aide

Le sujet est d'autant plus crucial que l'Union européenne et le FMI doivent décider le mois prochain s'ils accordent ou non à Athènes la nouvelle tranche de son plan de sauvetage actuel, d'un montant de 12 milliards d'euros. Le ministre allemand des Finances a apporté un début de réponse à cette question ce jeudi. Wolfgang Schaüble a en effet estimé que toute aide supplémentaire à la Grèce devrait être clairement conditionnée. Et il a prévenu que l'Allemagne ne donnerait son feu vert qu'après que les inspecteurs du FMI et de l'UE auront rendu leurs rapports sur la conformité de la Grèce aux conditions du plan de sauvetage.

Bratislava a mis de l'eau dans son vin

La Slovaquie, qui avait d'abord refusé l'an dernier de contribuer au sauvetage de la Grèce, a également fait savoir jeudi qu'elle serait favorable à une aide supplémentaire, pourvu qu'Athènes remplisse les conditions du Fonds européen de stabilité financière. Pou rmémoire, mardi, le Premier ministre slovaque Iveta Radicova avait jugé dans une interview à Reuters Television qu'une restructuration de la dette grecque était inévitable.

Le FMI exclut toute restructuration pour le moment et ne considère pas la Grèce comme étant en situation de faillite, malgré ses dettes considérables, a précisé de son côté Antonio Borges. "Tous les programmes du FMI sont basés sur la soutenabilité de la dette, alors tant qu'un programme est en place, cela veut dire que du point de vue du FMI, la dette grecque est soutenable", a-t-il expliqué, estimant que le plan d'austérité d'Athènes était "probablement la meilleure chose qui puisse arriver" à la Grèce.

Près d'un Grec sur six au chômage

Mais les 50 milliards d'euros de privatisations que la Grèce prévoit d'engranger dans le cadre de son programme de désendettement représentent vraisemblablement moins de 20% de ce qui pourrait être privatisé, a-t-il estimé, soulignant qu'Athènes détenait un portefeuille d'actifs immobiliers de 280 milliards d'euros, hors participations dans des entreprises. De plus, la situation sociale en Grèce empire mois après mois. Le pays fait notamment face à un chômage grandissant. La part des demandeurs d'emploi dans la population active a a atteint un nouveau record en février à 15,9%. Il y a un an, le taux de chômage en Grèce n'atteignait que 12,1%.

 

Commentaires 3
à écrit le 12/05/2011 à 18:15
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Quand le socialiste DSK vole au secours de ses petits copains socialistes grecs, "tout le monde il est content, ça y en bon camarade". C'est fou comme on peut être généreux avec le pognon des autres, une spécialité DSK sans doute. C'est aussi peut-êt...

à écrit le 12/05/2011 à 17:30
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Bon la fin approche, quand on est même plus capable de dire stop car cela nous ferais couler avec, c'est que les dés sont jetés !

à écrit le 12/05/2011 à 15:02
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Le FMI, c'est à dire ses contributeurs pondérés de zone à savoir principalement les pays européens!

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