Standard & Poor's maintient la pression sur l'Europe, Sarkozy défend le projet d'accord

Le chef économiste de S&P estime qu'il faudra d'autres sommets de l'UE pour résoudre la crise de la dette et que le temps presse, tout en soulignant l'importance de l'étape franchie en fin de semaine. Dans Le Monde, Nicolas Sarkozy défend le projet d'accord intergouvernemental décidé à Bruxelles et précise qu'il sera prêt dans les quinze jours.
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Il faudra d'autres sommets de l'Union européenne pour résoudre la crise de la dette et le temps presse mais l'accord annoncé la semaine dernière est une étape importante vers la résolution d'une "crise de confiance", estime le chef économiste de S&P Europe. "Ne nous faisons pas d'illusions; il y aura d'autres sommets", a dit Jean-Michel Six ce lundi, lors d'une conférence à Tel Aviv. "Le temps presse et il faut agir des deux côtés de l'équation, sur les plans budgétaire et monétaire".

L'agence Standard & Poor's, qui avait placé la semaine passée quinze pays de la zone euro sous surveillance négative avant le sommet de vendredi dernier, voulait envoyer un signal fort, à savoir que les pays européens étaient exposés à un risque important de récession majeure en 2012 et à un tarissement du crédit, a ajouté Jean-Michel Six.

"Il faudra sans doute un autre choc avant que tout le monde en Europe ne fasse la même analyse de la situation, par exemple une grande banque allemande ayant des difficultés sur le marché", a-t-il poursuivi. "On admettrait alors que tout le monde est dans le même bateau et que même les établissements allemands peuvent être affectés par cette contagion".

Ce lundi matin encore, Moody's a annoncé qu'elle réexaminerait les notes des pays de l'UE dans les trois prochains mois.

Sarkozy défend l'accord européen

L'UE mettra au point le contenu juridique du projet d'accord intergouvernemental arrêté vendredi entre vingt-six de ses vingt-sept Etats membres dans les quinze prochains jours en vue d'un nouveau traité en mars, déclare le président Nicolas Sarkozy dans une interview accordée au quotidien Le Monde. Prié de dire quand interviendra la prochaine étape des conclusions du Conseil européen du 9 décembre à Bruxelles, Nicolas Sarkozy répond : "dans les quinze prochains jours, nous mettrons au point le contenu juridique de notre accord. L'objectif est d'arriver à un traité pour le mois de mars."

"Il faut bien voir que c'est une autre Europe qui est en train de naître: celle de la zone euro, où les maîtres mots seront la convergence des économies, des règles budgétaires, de la fiscalité. Une Europe où nous allons travailler ensemble à des réformes permettant à tous nos pays d'être plus compétitifs, sans renoncer pour autant à notre modèle social", poursuit-il.

Vendredi dernier, Moody's avait dégradé les notes de BNP, SocGen et Crédit Agricole

Commentaires 27
à écrit le 13/12/2011 à 10:13
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les elus ont voulu creer et payer des agences de notation a la solde des usa ,ils n ont maintenant qu a en subir les conséquences.en france il y a même des régions qui se font noter.que d argent dépensé au frais du contribuable . avec ces agences nou...

à écrit le 12/12/2011 à 20:38
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Face à la débacle, une très grande tristesse m'envahit et presque de la compassion pour Nicolas Sarkozy et notre pauvre France réduite à la mendicité auprès des autres Etats du monde économes et travailleurs.

le 13/12/2011 à 8:09
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n'importe quoi monsieur le diplômé en économie.....la France reste un pays riche, quoi que vous disiez

à écrit le 12/12/2011 à 20:33
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Ce qui est absolument etonnant c'est la non prise en compte de l'urgence de la situation! L'Italie, par exemple, a besoin de roll-over 300 Milliards d'euros a raison de plusieurs fois 50 Mds par semaine jusqu'a fin fevrier! La Commerzbank en Allema...

le 13/12/2011 à 5:42
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Oui, monétisons et provoquons de l'hyper inflation. Il n' y a que ceci comme solution... Vous n'avez que ça comme solution ?

à écrit le 12/12/2011 à 19:25
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Triste à devoir lire la presse étrangère pour dévouvrir les analyses des économistes de prix Nobel avec avertissements comme quoi le nouveau traité risque d'endetter plusieurs genérations d'européens.

à écrit le 12/12/2011 à 16:23
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Pour les emprunts primaires des Etats, ce sont les marchés qui fixent les taux et non les agences de notation et, à ce niveau là, les emprunteurs sont beaucoup plus aptes que les agences de notation pour apprécieer les risques.

à écrit le 12/12/2011 à 15:25
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A cette vitesse, S&P va baisser les notes des pays européens a CAA en 3 mois et sans aucune transparence dans ses notations. Je croyais que les agences de notation devaient être rigoureuses, prendre leur temps, être neutres, transparentes, ... L´Unio...

à écrit le 12/12/2011 à 14:55
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Négocier un nouveau traité? ce n'est ni possible (vu les délais), ni souhaitable (eu égard à l'état des opinions et des peuples); il faut sans doute un peu faire attendre les fonds en attente de spéculation, leur faire perdre patience, mais le plus c...

à écrit le 12/12/2011 à 13:45
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J'ai l'impression qu'aucun état ne veut être le premier à anoncer qu'il sort de l'euro.Mais ce n'est qu'une impression.

le 12/12/2011 à 14:52
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Simplement parce que aucun état ne trouverait son intérêt á sortir de l´euro.

le 12/12/2011 à 15:18
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Réponse à Euro 2.0 oui mais entre intérêt et nécessité il y a conflit.

à écrit le 12/12/2011 à 13:42
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Sarkozy ne s'intéresse plus qu'à ces notations car ce qui lui importe vraiment, c'est son devenir et plus particulièrement le poste "d"empereur de l'Europe" qu'il convoite depuis toujours. Président de la France n'était pour lui qu'un strapontin d'ac...

le 12/12/2011 à 14:12
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et à entrainer avec lui tous ces gogo de l'UMP.Ces derniers feraient mieux de changer de candidat pour éviter d'être laminés dans les futures élections.

le 12/12/2011 à 14:55
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Elire un président de l´europe au suffrage direct, et supprimer les représentants de chaque pays qui sont payés á ne rien faire hormis dépenser á tout va: Voilá une grande idée.

à écrit le 12/12/2011 à 13:16
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Pendant que l'on discute des "risques" de voir baisser les notes, comme pour les bons et les mauvais élèves, on ne parle pas de ce qui fâche. Les notations ne sont que des paravents! La preuve: la France et l'Allemagne ont, toutes les deux un triple ...

le 12/12/2011 à 14:09
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Vous avez raison, les Anglos saxons (américains et anglais) via leurs agences de notations ont décidés depuis des mois à faire plier l'Europe. Quelques soient les décisions prises à Bruxelles, elles seront toujours insuffisantes pour ces dernières. I...

le 12/12/2011 à 14:58
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La gauche? Avec ce rigolo de Hollande qui ne sait pas ce qu´est une règle de 3! Ce serait la fin de l´influence de la france en europe, mais pas la fin de l´europe.

le 12/12/2011 à 15:14
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Oui, nous sommes dans une situation où c'est le thermomètre qui provoque une aggravation de la maladie. On provoque ainsi une détérioration de l'état du malade afin de lui appliquer les traitements les plus douloureux, à savoir, une mise en pièce...

le 12/12/2011 à 15:23
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Réponse à Euro 2.0 et L.CHATEL au micro de RMC je crois ,n'a pas fait mieux en matière de règle de trois.

à écrit le 12/12/2011 à 12:11
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Comment peut-on être compétitif sans faire du dumping social ou de la dévaluation en appliquant que le levier de la rigueur budgétaire? D'autre part la France devrait faire en moyenne 6% de croissance pour commencer à se désendetter! Qui ment ?

à écrit le 12/12/2011 à 11:26
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Notre modele social , il est la notre probleme!!!

le 12/12/2011 à 12:55
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Vous avez raison, abattons ce modele qui est l'un des plus avances du monde et pour lequel nos ancetres se sont battus. Comme tout modele, il a ses defauts, mais pour avoir vecu un peu partout en Europe, il reste incomparable. Le probleme est cette E...

le 12/12/2011 à 13:50
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"ce modele qui est l'un des plus avances du monde"... Votre vision du monde est totalement fausse. Vous portez des jugements de valeur basés sur des critères subjectifs. Ce dont nous avons besoin, c'est d'un modèle adapté à la situation économique ac...

le 12/12/2011 à 15:02
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Exactement, nos politiques nous ont fait croire de manière artificielle (en s´endettant) que notre économie se développait. Le problème vient qu´en on ne peut plus s´endetter: alors, on doit revenir sur terre.

le 12/12/2011 à 15:05
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Seule politiques possibles: 1) Faire tourner la planche á billets => problèmes pour demain (hyperinflation) 2) Rigueur et optimisation de nos économies européennes avec plus de coopératin au sein de l´euro pour favoriser entreprises européennes.

le 12/12/2011 à 18:45
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Ou implosion de ce dernier, sans même que nos dirigeants le veuillent réellement. Il me semble que nous allons dans ce chemin là....

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