Des inspecteurs de l'Union européenne (UE), de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI) sont arrivés au ministère des Finances grec ce lundi pour des discussions qui porteront également sur la mise en oeuvre des mesures d'économie.
Le ministre des Finances, Evangelos Venizelos, devait rencontrer à la mi-journée Charles Dallara, directeur de l'Institut de la finance internationale (IIF), pour évoquer un aspect important du sauvetage de la Grèce: la participation volontaire du secteur privé à la restructuration de la dette.
"Il serait souhaitable que les négociations (sur la restructuration de la dette) qui démarrent aujourd'hui mènent à un premier accord d'ici la fin de la semaine, faute de quoi nous manquerions de temps", a dit à Reuters un banquier grec. "Il serait alors difficile de mettre en oeuvre le "PSI" (Private sector involvement) en janvier et cela pourrait repousser les élections", a-t-il ajouté.
Les élections législatives sont prévues le 19 février.
Athènes, qui a des échéances de remboursement majeures en mars, a besoin que le nouveau plan de sauvetage soit appliqué l'an prochain. Le pays a échappé à la faillite ce mois-ci grâce au versement d'une tranche d'aide de huit milliards d'euros en dépit des faibles progrès constatés sur le front du déficit.
"AUCUN CONSENSUS"
Les banques, représentées par l'IIF, ont accepté en octobre une décote de 50% de la valeur de leurs obligations grecques en l'échange de nouvelles. Cet accord devrait contribuer à réduire la dette de 160% du produit intérieur brut actuellement à 120% en 2012. Mais des éléments clés sont encore incertains.
"Le rendement des nouvelles obligations sera débattu et il pourrait y avoir un compromis autour de 6%", a dit le banquier grec.
Une autre source bancaire estime que les négociations porteront sur de nombreux éléments, des termes financiers à la structure juridique de l'échange de dette. "Il n'y a aucun consensus pour le moment", a dit cette source.
Les négociations avec les banquiers pourraient se poursuivre mardi et celles avec la troïka doivent s'achever en fin de semaine avant de reprendre en janvier.
"Le PSI sera tout en haut de l'agenda de la troïka", a dit un responsable gouvernemental.
"Les revenus et les dépenses gouvernementales en 2011 seront examinés, de même que la crédibilité des nouveaux objectifs économiques pour cette année", a-t-il dit.
"Pour 2011, si les tendances actuelles de dépenses et de revenus sont confirmées, le déficit sera d'environ 10% du PIB et non de 9% environ", comme le gouvernement l'espérait, a ajouté ce responsable gouvernemental.
Le gouvernement grec devra expliquer les retards pris par le plan de départ progressif de 30.000 fonctionnaires, a précisé ce responsable, concédant que les agences gouvernementales n'ont jusqu'ici notifié leur licenciement qu'à 6.500 personnes.