"Le budget devra refléter la situation actuelle de l'économie russe, ce qui inclut les conséquences négatives des sanctions mises en place envers la Russie"
Une déclaration que Dmitri Medvedev a faite ce mardi lors de l'ouverture des travaux préparatoire du budget russe pour 2015-2017.
Le Premier ministre a jugé nécessaire une augmentation des revenus de l'Etat dans les prochaines années:
"Ce qui inclut les options les plus variées, y compris une hausse des impôts, bien qu'une telle mesure ne serait adoptée qu'en ultime recours".
Le budget sera soumis à la Douma, la chambre basse du Parlement russe, à la mi-septembre.
Medvedev se veut rassurant
Dmitri Medvedev s'est cependant voulu rassurant, en mettant en valeur les efforts de la Russie depuis plusieurs années pour stabiliser ses finances publiques:
"L'absence de déficit budgétaire et de dette publique cette année nous épargne l'inquiétude causée par l'instabilité des marchés financiers."
Le gouvernement russe étudie l'éventualité d'une hausse de la pression fiscale. Plusieurs options sont envisagées, parmi lesquelles une hausse de la TVA, l'instauration d'une progressivité de l'impôt sur le revenu (contre un taux uniforme de 13% aujourd'hui), ou encore une hausse pure et simple de l'impôt sur le revenu, selon des informations de presse concordantes.
Baisse de la croissance et des investissements
Le ministère russe de la croissance économique met toutefois en garde contre les conséquences néfastes que pourraient induire ces mesures, incluant notamment une baisse de la croissance et des investissements, ainsi qu'une hausse de l'inflation.
Menacée de récession depuis le début de l'hiver celle-ci pourrait être effective en d'ici 2015, selon certains experts.
Les sanctions ont été annoncées la semaine dernière, avec notamment l'interdiction faites aux principales banques d'Etat russes d'accéder aux marchés financiers occidentaux, et un embargo sur les ventes d'armes et de certains équipements pétroliers à la Russie.