Sigmar Gabriel (SPD), nouveau ministre allemand de l'Economie et de l'Energie

Outre celui de vice-chancelier, le leader du SPD occupera un poste de ministre stratégique qui cumulera celui de l’Économie et de l'Energie dans le nouveau gouvernement d'Angela Merkel. Le poste de ministre des Finances en revanche a été réattribué au fidèle Wolgang Schäuble.
Le président du SPD aura la charge de piloter la transition énergétique, l'un des plus imoprtants chantiers de l'Allemagne pour les années à venir. Cette transition est une conséquence de l'abandon du nucléaire décidé en 2011 par la chancelière Angela Merkel après la catastrophe de Fukushima.

Le chef des sociaux-démocrates allemands Sigmar Gabriel sera le ministre de l'Economie et de l'Energie, ainsi que le vice-chancelier du nouveau gouvernement de "grande coalition" d'Angela Merkel et Frank-Walter Steinmeier sera ministre des Affaires étrangères, a annoncé Sigmar Gabriel dimanche.

Piloter la transition énergétique

Le président du SPD a annoncé qu'il aurait notamment la charge de piloter la transition énergétique, l'un des plus gros chantiers de l'Allemagne pour les années à venir, lors d'une conférence de presse à Berlin. Cette transition est une conséquence de l'abandon du nucléaire décidé en 2011 par la chancelière Angela Merkel après la catastrophe de Fukushima.

"Toutes les fonctions de la politique énergétique seront concentrées au ministère de l'Economie. C'est une tâche immense", a-t-il commenté.

Eviter une hausse insupportable des prix de l'énergie

Ses principaux défis seront de poursuivre l'essor des énergies renouvelables, en évitant des hausses de prix insupportables pour les ménages et les entreprises, construire les infrastructures manquantes pour le transport de l'électricité et endiguer la hausse des émissions de gaz à effet de serre.

"Nous devons réussir à faire avancer la transition énergétique, mais il faut aussi que (l'énergie) reste abordable et que l'acheminement soit assuré", a déclaré M. Gabriel, qui était en charge de l'Environnement dans le premier gouvernement Merkel (2005-2009), déjà issu d'une grande coalition avec les conservateurs.

Un membre du SPD au ministère des Affaires étrangères

Autre revenant dont la nomination était attendue, Frank-Walter Steinmeier retrouve le poste qu'il occupait dans le premier gouvernement Merkel.

M. Steinmeier est "certainement l'homme politique allemand le plus compétent en matière de politique internationale", a commenté Sigmar Gabriel.

Les autres postes de ministres réservés au SPD dans le contrat de coalition avec les conservateur de Mme Merkel seront occupés par la secrétaire générale du SPS, Andrea Nahles, qui devient ministre du Travail et des Affaires sociales.

Le ministère de la Justice sera occupé par Heiko Maas, alors que celui de l'Environnement échoit à la trésorière du parti, Barbara Hendricks. Manuela Schwesig prendra en charge la Famille alors que Aydan Özuguz, qui sera secrétaire d'Etat auprès de la chancellerie en charge des Migrations, des Réfugiés et de l'Intégration devient la première femme d'origine turque à faire partie d'un gouvernement allemand, a souligné Sigmar Gabriel.

Les Unions chrétiennes CDU/CSU de la chancelière doivent annoncer en fin d'après-midi les postes qui leur reviendront.

Wolfgang Schäuble conserve le poste de ministre des Finances

Le portefeuille le plus important, celui des Finances, semble d'ores et déjà acquis au ministre sortant, Wolfgang Schäuble, 71 ans, un fidèle lieutenant de Mme Merkel, ce qui est un signe fort que la politique allemande lors de la crise de l'euro ne devrait guère varier avec la nouvelle équipe.

La CDU, avait capitalisé 41,5% des voix lors des législatives du 22 septembre, frôlant de près la majorité absolue. Mais la défaillance de leurs alliés, les libéraux du FDP, éjectés du parlement en raison d'un score trop bas, a contraint Mme Merkel à négocier avec les sociaux démocrates, arrivés en seconde position avec 25,7%.

Les négociations ont duré trois mois et ont parfois été tendues, mais l'accord qui en est sorti a finalement été largement approuvé (76%) par les adhérents du SPD lors d'un référendum interne, dont le résultat a été dévoilé samedi

Commentaires 3
à écrit le 22/12/2013 à 9:33
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Ils reste à développer la géothermie qui n'est pas très en vogue en Europe, pourtant s'est propre et sa à un bon rendement.... Mais comme toujours il ne doit pas avoir le bon groupe de pression.... Ensuite on peux dire que en Allemagne ici au moins i...

à écrit le 15/12/2013 à 19:01
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C'est une bonne idée de dissocier l'économie des finances...et nous ferions bien de nous en inspirer.

le 16/12/2013 à 16:41
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C'est effectivement une bonne solution; c'est encore mieux si on crée un ministère d'Etat regroupant le travail, l'industrie, l'économie, l'énergie, les retraites et le commerce extérieur, éventuellement, l'écologie.C'est ce que souhaitait Hulot.

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