Le CAC 40 efface ses gains de la semaine en une séance

Les prises de bénéfices se sont intensifiées sur le marché parisien, qui a perdu en une séance les gains cumulés tout au long de la semaine. A la clôture, le CAC 40 perd 1,27% à 5.141,95 points. La crainte d'un atterrissage brutal de l'économie américaine a entraîné les dégagements.

Les investisseurs ont pris leurs bénéfices aujourd'hui, la multiplication des signes d'un ralentissement de la croissance ayant laissé craindre un atterrissage brutal plutôt qu'en douceur de l'économie américaine. Les prises de bénéfices ont été d'autant plus soutenues que le marché avait terminé au-dessus des 5.200 points hier soir, au terme d'une progression hebdomadaire de 1,2%. Au final, le CAC 40 s'affiche en légère perte sur la semaine. Le rebond des cours du pétrole et le renforcement de l'euro face au dollar ont également incité à la prudence, à la veille du week-end. Hormis EDF, EADS, et Pernod Ricard, toutes les valeurs du CAC 40 terminent en baisse. Les reculs les plus prononcés reviennent à des valeurs cycliques, notamment celles les plus exposées au marché nord-américain.

A la clôture, le CAC 40 perd 1,27% à 5.141,95 points. Le volume d'affaires totalise 3,9 milliard d'euros sur les valeurs de l'indice. A Londres, le Footsie baisse de 1,24 % à 5.823,40 points et, à Francfort, le Dax recule de 1,39% à 5.879,13 points. A New York, le Dow Jones lâche 0,23% à 11.506,98 points.

Le baril de brut léger américain s'inscrit en hausse de 61 cents à 60,98 dollars après avoir affiché un recul de plus de 20% par rapport à son record atteint en juillet. Le billet vert oscille autour d'un plus bas de deux semaines à 1,2791 pour 1 euro.

Aucun indicateur américain ne figure au programme de l'après-midi.

Les valeurs dites dollar reculent sur fond de craintes d'un atterrissage brutal de l'économie américaine. Michelin, qui réalise environ un tiers de ses ventes en Amérique du Nord, recule de 2,39% à 55,25 euros et Lafarge cède 1,46% à 100,90 euros.

Les valeurs technologiques reculent dans le sillage de la baisse de 0,7% du Nasdaq et de celle de 1,8% de l'indice des semi-conducteurs de Philadelphie. Alcatel abandonne 1,81% à 9,22 euros, Capgemini 2,85% à 41,99 et STMicroelectronics 3,07% à 12,94 euros.

Carrefour plie de 0,80% à 49,35 euros. J.P. Morgan a abaissé sa recommandation sur le titre de " surpondérer " à " neutre ". Par ailleurs, le groupe de distribution envisage d'entrer sur le marché indien en s'associant au groupe Landmark, de Dubaï, déjà présent dans le pays, rapporte l'Economic Times.

Renault lâche 2,11% à 88,20 euros. Engagées depuis deux mois, les discussions entre General Motors (GM), le groupe français et Nissan ne semblent pas avoir progressé vers une éventuelle alliance entre les trois constructeurs automobiles, rapporte le Detroit News. Carlos Ghosn doit rencontrer Rick Wagoner, le patron de General Motors, à Paris, à l'occasion du mondial de l'automobile, ajoute le journal. De son côté Standard & Poor's estime que la proposition de GM de s'allier à Renault et à Nissan présente trop de risques pour le numéro un mondial de l'automobile et semble peu probable.

Contre la tendance, Euronext progresse de 1,56% à 74,85 euros. Merrill Lynch a entamé la couverture du titre à " neutre ", tout en indiquant dans une note à ses clients que le titre présente une prime dans la mesure où la plate-forme européenne est convoitée par d'autres Bourses. L'action bénéficie par ailleurs de la progression du titre du New York Stock Exchange, qui améliore mécaniquement l'offre de l'opérateur de la Bourse de New York dans le cadre de la fusion entre les deux groupes.

Kaufman & Broad monte de 2,57% à 45,95 euros. Le promoteur immobilier a annoncé un bond de 61% de son bénéfice net à 55,6 millions d'euros sur les neuf premiers mois de son exercice 2005-2006. La marge brute progresse de 24,7% à 203,3 millions d'euros et le chiffre d'affaires de 31% à 874,6 millions. Pour l'ensemble de l'exercice, le groupe confirme son objectif de croissance de plus de 20% du chiffre d'affaires et le maintien de la marge brute " à un niveau élevé ".

Enfin, Sanofi-Aventis lâche 1,44% à 68,65 euros. Le groupe pharmaceutique et son partenaire américain Bristol-Myers Squibb ont annoncé que la Cour d'appel fédérale des Etats-Unis avait rejeté la demande d'Apotex de suspendre les effets d'une injonction lui ordonnant de cesser de vendre un générique du Plavix. Par ailleurs, l'Agence européenne d'évaluation des médicaments a annoncé qu'un comité d'experts européens s'était prononcé en faveur d'une nouvelle indication du Taxotère du groupe français pour le traitement du cancer de la tête et du cou. Les recommandations de l'agence sont généralement validées par la Commission européenne.


Ambroise Ecorcheville
Copyright Investir

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