Après un début de séance erratique, marqué par un plongeon de l'indice phare de Paris à 4.841 points précédant un rebond tout aussi rapide, les investisseurs sont restés sur leur garde tout au long de l'après-midi avant de lâcher du papier en fin de séance.
A la clôture, le CAC 40 abandonne 0,24% à 4.908,69 points dans un volume étoffé de 7,7 milliards d'euros. Depuis le 9 mai, date de son plus haut annuel, l'indice vedette de Paris a perdu 7,6%. Ailleurs en Europe, le Dax progresse de 0,23% sur la journée, tandis que le Footsie recule de 0,17%.

Sur le front du pétrole, le cours de l'or noir se reprend, revenant à 69 dollars le baril tandis que l'euro repasse au-dessus de 1,28 dollar, à 1,2809 dollar.

Au chapitre des statistiques, les traditionnelles inscriptions hebdomadaires au chômage se sont traduites par une augmentation de 367.000 nouvelles demandes, un total beaucoup plus important que les 319.000 prévues par les spécialistes, et les 325.000 annoncés la semaine précédente. A données comparables, elles se seraient néanmoins établies à 321.000. Les indicateurs avancés d'avril sont ressortis en baisse de 0,1%.
Du côté des entreprises, Crédit Agricole, qui a perdu 6,44% hier après la publication de ses résultats trimestriels, perd encore 3,62% à 29,85 euros. Deutsche Bank et Société Générale ont notamment dégradé la valeur. A l'inverse, HSBC maintient son conseil de " surpondérer " la valeur avec un objectif relevé de 35,50 euros à 37,70 euros.

En revanche, LVMH se distingue et signe la meilleure performance du Cac 40 avec un gain de 3,21% à 77,15 euros. Sa maison-mère, Christian Dior reprend de son côté 4,02% à 77,60 euros.

Société Générale (+1,31% à 116 euros) a annoncé un résultat net trimestriel de 1,47 milliards d'euros, supérieur au consensus Reuters de 1,21 milliard. Il progresse de 20%. Le produit net bancaire avance de 21,6% à 5,77 milliard, contre 5,24 attendu.

L'offre publique d'achat de Mittal Steel sur Arcelor (-2,59% à 32 euros) débute aujourd'hui, après avoir été annoncée il y a près de quatre mois. Les actionnaires d'Arcelor ont 40 jours pour se décider.

Le résultat net annuel d'Air France KLM (-0,58% à 17,15 euros) progresse de 29,3% à 913 millions d'euros, alors que les analystes interrogés par Reuters visaient 890 millions d'euros. La compagnie aérienne vise en 2006-2007 un résultat d'exploitation au moins comparable à celui de l'année précédente. Il a progressé de 69% en 2005-2006, hors cessions aéronautiques, à 936 millions d'euros.

Pour sa première journée de cotation, Arkema, à la suite de sa scission de Total, dont le nominal est aujourd'hui divisé par quatre, se distingue. Arkema gagne 19,44% à 32,25 euros, tandis que Total progresse de 0,39% à 51,15 euros.

Technip (-9,96% à 40,34 euros) annonce que le résultat opérationnel " devrait demeurer faible au deuxième trimestre ". Pour l'ensemble de l'exercice, la prévision de résultat opérationnel est maintenue à 340 millions d'euros. Alors qu'elle avait averti que son résultat opérationnel serait en baisse au premier trimestre, la société parapétrolière annonce aujourd'hui un résultat opérationnel en hausse de 7,1% à 54 millions d'euros. Le bénéfice net avance de 16,6% à 25,3 millions d'euros.

Pernod Ricard (+0,07% à 150 euros) annonce l'ouverture de négociations avec FKP Soyuzplodoimport, représentant la Fédération de Russie, pour trouver un accord commun sur le développement futur d'une sélection de marques de spiritueux russes, dont la marque de vodka Stolichnaya.

SR Teleperformance (-2,45%% à 32,31 euros) relève ses objectifs annuels. Alors que le groupe visait initialement une amélioration de l'activité de l'ordre 8% et une hausse de 10% de ses résultats, il attend désormais une croissance de 15% du chiffre d'affaire par rapport aux données publiées de 2005. Le bénéfice net augmenterait de 20% pour la part revenant au groupe.

Enfin, Euronext (+5,67% à 70,80 euros) entretient le suspense. A moins d'une semaine de son assemblée générale, le marché pan-européen confirme " que ses échanges avec plusieurs acteurs du secteur progressent rapidement en vue d'une transaction stratégique de grande ampleur ". Euronext ne mentionne pas l'identité de ces acteurs. On apprend dans le Wall Street Journal qu'Atticus, un des principaux actionnaires d'Euronext, dont il détient 9,10% du capital, se dit désormais " ouvert à une fusion avec la Deutsche Börse ou le New York Stock Exchange ".


Johan Deschamps
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