C'est un raz-de-marée de demandes qui a salué ce vendredi l'ouverture aux particuliers des noms de domaine Internet en .eu. En début de matinée, plus de 700.000 réservations avaient été effectuées...
En se dotant de son adresse propre, caractérisée par un .eu, l'Europe lançait un défi: imposer sa marque entre l'omniprésent .com, utilisé par la plupart des sites Web américains, et par bien d'autres, et les suffixes nationaux (comme le .fr pour la France). A en juger par les premiers résultats, le pari semble bien parti pour être gagné.
Dès le début de la matinée de vendredi, ainsi, Eurid, l'organisme chargé de gérer cette extension, annonçait que 717.000 demandes de .eu avaient été déposées... De quoi permettre à Viviane Reding, commissaire européenne à la Société de l'information, de proclamer que "aujourd'hui est une date importante dans l'histoire de l'Internet et dans l'histoire de l'Europe"... Et la commissaire de prévoir déjà que le .eu deviendra une "alternative attrayante" au .com...
Le même constat de succès est formulé par Indom, bureau d'enregistrement accrédité, qui affirme dans un communiqué que l'opération est un "succès pour l'Europe qui a ainsi la possibilité de concurrencer le .com" et constitue "un avantage certain pour les entreprises et les citoyens qui vont pouvoir affirmer leur appartenance à l'Union européenne".
Les demandes déposées aujourd'hui par les particuliers s'ajoutent à celles formulées depuis décembre dernier par les entreprises et les institutions. L'ouverture de l'extension .eu s'est en effet déroulée en deux temps, la première période étant réservée aux propriétaires d'un nom de marque ou de société. Environ 320.000 entreprises et organismes ont déposé de telles demandes.
Au vu des premiers chiffres disponibles vendredi matin, ce sont les Britanniques qui se sont montrés les plus empressés, avec 173.000 demandes, suivis par les Allemands et les Néerlandais. Les Français, en revanche, demeuraient loin derrière, avec 27.000 demandes seulement.
Le ".eu" démarre en trombe...
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