Ô rage, ô désespoir ... OPA !

La semaine qui vient de s'écouler a été marquée par une frénésie d'acquisitions à coup de milliards de dollars. En panne de catalyseurs, les marchés d'actions pourraient profiter du retour en force des fusions acquisitions pour retrouver grâce aux yeux des investisseurs.

Sale temps pour les marchés. Ce serait même l'automne avant l'heure sur les indices boursiers. Les actions ne font plus rêver. Certes, les bénéfices trimestriels avaient de quoi en faire fantasmer plus d'un. Mais les investisseurs ne sont pas dupes. Effet de base favorable, effet de re-stockage, effet de la croissance des émergents ... Bref que des mauvaises raisons pour s'investir concrètement en actions. Car la reprise est balbutiante. Comme une grande adolescente bardée d'incertitudes qui se contorsionne les phalanges et se mord la lèvre en se demandant où elle va aller. Forcément cela n'inspire pas confiance. Et incite les investisseurs à rester sur le pas de la porte, plantés sur le paillasson des marchés. Et pourtant alors que tout ou presque incite à rester à l'écart des indices boursiers, le vent de folie qui vient de souffler cette semaine sur les entreprises pourrait finalement avoir raison de la défiance actuelle.

Le vent de folie - on pourrait plutôt parler d'averse, voire de déluge - c'est celui des OPA. Vedanta, BHP Billiton, Reynold, Intel et aujourd'hui encore le sud-coréen KNOC ont multiplié les offensives dans leur secteur respectif à coups de milliards de dollars. Avec à la clé, des flambées de cours ... 57 % pour McAfee, 25 % pour Potash ! Qui a dit que les marchés d'actions étaient « has been » ? Vu le rythme des annonces, il y a fort à parier que les actions deviennent rapidement le théâtre de batailles boursières, de chevaliers blancs ... Bref une vraie guerre de tranchées. Qui pourrait faire long feu si l'on sait que, fortes de trésoreries abondantes, les entreprises pourraient profiter de leur trésor de guerre reconstitué l'an dernier pour consolider leurs positions sur des secteurs ébranlés par la crise, à l'heure même où les niveaux de valorisation restent attractifs et offrent de belles opportunités. De quoi réveiller la libido des investisseurs qui ne juraient plus, ces derniers temps, que par les emprunts d'Etat ou les matières premières.

 

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