Un Rémy Cointreau sinon rien

Mise à mal par des résultats semestriels en deçà des attentes, la prime boursière du groupe ne se justifie plus. En tout cas pas tant que la cession des marques de champagne ne sera pas effective.
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Difficile de tenir les sommets. Surtout lorsque la crise des finances publiques de la zone euro incite les investisseurs à la plus grande vigilance. Rémy Cointreau, qui n?est plus qu?à quelques encablures de ses pics historiques du 12 juillet 2007 (57,35 euros), en fait aujourd?hui les frais. Ses performances financières semestrielles n?ont pas convaincu. Pire, elles ont déçu. Les 81 millions d?euros de résultat opérationnel dégagé par le groupe de vins et spiritueux entre avril et septembre sont inférieurs de 5 millions d?euros aux attentes du consensus. Et cela, malgré une envolée de 23,7% des profits en l?espace d?un an. Mais les ventes de liqueurs, qui comptent notamment des marques comme Cointreau et contribuent à un quart des revenus, ont dégagé un bénéfice d?exploitation en chute de 19%. En cause, des dépréciations d?actifs sur sa filiale grecque Metaxa et des frais publipromotionnels. A cela s?ajoute les 3 millions de pertes opérationnelles de branche champagne.
 

A priori, on pourrait se dire qu?il ne s?agit là que de prises de bénéfices supplémentaires motivées par une nouvelle contrariante dans un environnement boursier électrique. Mais au-delà des apparences, se pose la question du prix de l?action Rémy Cointreau. Sa valeur a plus que triplé depuis les plus bas du 9 mars 2009 pour revenir non seulement bien au-delà de ses niveaux précédant la chute de Lehman du 15 septembre 2008 mais aussi évoluer à quelques petits pourcents de ses records historiques. Conséquence : Rémy Cointreau qui s?échange à plus de deux fois sa valeur d?actif en Bourse est devenu cher. En tout cas tant que la cession des marques de champagne ne sera pas effective. Du montant des fonds récoltés dépendra le développement des actifs stratégiques et créateurs de valeur que constitue, notamment, la branche cognac dont le résultat opérationnel a bondi de 30% à périmètre constant au premier semestre grâce à l?explosion de la demande asiatique.


 

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