Municipales à Toulouse : les 9 propositions du think tank "La Compagnie Riquet" pour la métropole

Un an après sa création, le think tank toulousain a présenté à la presse les fruits d'une année de réflexion entre citoyens. La trentaine de membres de la Compagnie s'est focalisée sur deux axes : l'attractivité de la métropole et le partage de l'espace public. A 15 jours des municipales, ils n'ont qu'un souhait : faire avancer le fond du débat politique.

La Compagnie Riquet n'est plus en rodage. Ses membres aux profils variés (chefs d'entreprises, artisans, cadres, artistes, entre autres) se sont "frottés les uns aux autres" pour finalement se mettre d'accord sur une série de propositions pour la métropole.  

La première est de créer un baromètre des opinions des Toulousains. L'objectif est d'analyser dans le temps les tendances de l'opinion publique. "On veut donner de la matière première objective commune aux politiques" explique Joël Echevarria, co-fondateur et par ailleurs directeur des opérations de la Toulouse School of Economics. Lui-même se dit lassé des programmes basés sur les "ressentis" ou les "on m'a dit que".  

Dans la même veine, le "laboratoire d'idées" propose la création d'un "réseau d'observateurs des meilleures pratiques à l'étranger". Concrètement, il s'agit de faire appel aux étudiants des écoles toulousaines en séjour dans les grandes villes internationales. Lesquels devront rédiger un rapport sur ce qui a "étonné leur œil neuf" en matière de politique, transports, aménagements, etc.

La gestion de l'espace public au cœur du débat

La Compagnie Riquet juge nécessaire de repenser l'aménagement des zones urbaines, en y instaurant une mixité des types d'activités. Proposition d'une règle simple : dans chaque zone, mêler l'habitat, les activités tertiaires professionnelles, la culture et l'enseignement. En d'autres termes: "transformer l'espace public en espace commun partagé".

Toujours selon l'idée de mixité, le cercle de réflexion prône l'intégration d'entreprises dans les campus universitaires. Un rapprochement entre entrepreneurs et étudiants provoquerait ainsi une "émergence d'idées".

Parmi les autres idées, il est question de "centralisation et d'unification du pilotage des opérations urbaines" ou encore de création d'outils pour mieux gérer les espaces publics et le temps perdu dans les transports. Par exemple, une application permettant de "mieux combiner les modes de transport".

Du très concret à l'utopique, mais toujours assumé

Si certaines propositions semblent applicables et demandent peu de moyens d'autres relèvent plus de l'utopie. "Mais nous l'assumons" assure M. Echevarria. Enfin, certaines nécessitent une importante mise en œuvre de moyens. Notamment la proposition de mettre en place un d'un "forum de l'innovation urbaine". Celui-ci rassemblerait chercheurs, urbanistes, usagers et élus. Avec pour ambition de donner à Toulouse une vitrine de "laboratoire d'usages urbains".

Pour peser dans les municipales, la Compagnie Riquet a choisi d'organiser 3 débats successifs sur les thèmes de ses réflexions. Le premier a eu lieu ce matin et traitait des transports. Le prochain, sur l'aménagement, est prévu le 14 mars tandis que le dernier abordera le développement économique, le 17 mars. Des candidats aux municipales de couleurs politiques différentes et issus de plusieurs communes de la métropole sont invités à débattre. Ce sera là l'occasion pour la compagnie de soumettre ses propositions "tout en restant ouverts au dialogue" souligne Joël Echevarria.

 

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