Wall Street en forte hausse grâce au patron de la Fed et au Conference Board

Les places américaines ont nettement rebondi lundi pour débuter une semaine riche en résultats trimestriels. Les marchés saluent la hausse inattendue de l'indice du Conference Board et les déclarations du patron de la Fed, en faveur d'un plan de relance. Le Dow Jones gagne ainsi 4,67% à 9.265 points, le Nasdaq progresse de 3,43% à 1.770 points et le S&P 500 prend 4,77% à 985 points.
Les investisseurs ont bien accueilli la hausse surprise de l'indice composite des indicateurs économiques américains du Conference Board

Wall Street débute la semaine dans le vert, alors que se profilent de nombreux résultats de sociétés américaines cotées. Le Dow Jones gagne ainsi 4,67% à 9.265 points, le Nasdaq progresse de 3,43% à 1.770 points et le S&P 500 prend 4,77% à 985 points.

Les marchés ont salué les déclarations de Ben Bernanke. Le président de la Réserve fédérale s'est déclaré en faveur de l'examen par le Congrès d'un nouveau plan de relance de l'économie. "Si le Congrès met en place un plan budgétaire, il devrait examiner la possibilité d'y inclure des mesures pour améliorer l'accès au crédit pour les consommateurs, les candidats à la propriété, les entreprises, et d'autres emprunteurs", a-t-il expliqué lors de son audition par la commission du Budget de la Chambre des représentants. "De telles mesures pourraient être particulièrement efficaces pour promouvoir la croissance économique et la création d'emplois". Majoritaires au Congrès, les démocrates se sont déjà prononcés en faveur d'un plan de relance de 150 milliards de dollars.

Par ailleurs, les investisseurs ont bien accueilli la hausse surprise de l'indice composite des indicateurs économiques américains, établi par l'institut privé Conference Board et censé préfigurer l'évolution de la conjoncture dans les six prochains mois. Celui-ci a progressé de 0,3% en septembre, après de nets replis en juillet et août. Les analystes tablaient à l'inverse sur une contraction de 0,3%.

Du côté des valeurs, Halliburton grimpe de 13,91% à 20,80 dollars. Le groupe de services pétroliers est passé dans le rouge au troisième trimestre, perdant 21 millions de dollars en raison des ouragans qui ont touché le Golfe du Mexique. Mais hors exceptionnels, Halliburton a dégagé un bénéfice net de 687 millions de dollars. Par action, il ressort à 76 cents, contre 74 attendus par les analystes.

Le premier producteur américain d?électricité nucléaire Exelon est stable, gagnant 0,17% à 54,59 dollars. Le groupe a lancé dimanche une offre hostile sur son concurrent NRG Energy pour montant de 6,2 milliards de dollars. En cas de réussite, cette opération créerait le numéro un de l?électricité aux Etats-Unis. Exelon offre 0,485 action par titre de NRG, soit l?équivalent de 26,43 dollars aux cours de clôture de vendredi. Du coup, NRG Energy s?envole de 29,33% à 25 dollars.

Toujours dans le secteur de l?énergie, Exxon Mobil gagne 10,21% à 74,99 dollars, Chevron progresse de 11,64% à 69,61 dollars et ConocoPhillips prend 9,94% à 57,73 dollars. Les trois compagnies pétrolières profitent d?un relèvement de recommandation de Oppenheimer, qui est passé de "performance en ligne" à "surperformer" sur ces titres. Elles sont également tirées par le léger rebond des cours du pétrole, alors que l?Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devrait décider d?une réduction sa production en fin de semaine.

Mattel perd 2,01% à 14,16 dollars. Le fabricant de jouets, notamment de la célèbre Barbie, a publié un bénéfice net inférieur aux attentes des marchés, à 238,1 millions de dollars. Il s?établit à 66 cents par action, contre 71 cents escomptés. Son concurrent Hasbro a en revanche battu le consensus, sous l?effet des fortes ventes de sa franchise Star Wars. Le groupe a dégagé un bénéfice net de 138,2 millions de dollars, soit 95 cents par action. Les analystes tablaient sur un BPA de 86 cents. L'action perd pourtant 4,15% à 28,87 dollars.

General Motors progresse de 1,56% à 6,53 dollars. Le premier constructeur automobile américain poursuit ses négociations avec le fonds Cerberus pour racheter son concurrent Chrysler. Selon USA Today, GM espère boucler ce dossier dans les 15 prochains jours mais peine à monter un plan de financement. De son côté, Ford perd 4,12% à 2,33 dollars. Le Financial Times rapporte ce lundi que le constructeur offre des rabais sur ses modèles récents de pick-up afin d?en relancer les ventes.

Research in Motion recule de 7,76% à 64,80 dollars. Le fabricant du Blackberry fait les frais d'une note d'analystes qui estime que les ventes de ses derniers modèles en Amérique du Nord et en Europe occidentale ont montré des tendances "légèrement décevantes".

SanDisk chute de 7,03% à 14,42 dollars. Le fabricant américain de cartes mémoires a par ailleurs annoncé la vente à Toshiba d'une partie des équipements détenus dans des usines communes pour un milliard de dollars. Une vente que les marchés n?ont pas appréciée. Ces dernières espèrent toujours que le groupe américain va accepter l?offre de rachat de Samsung, le grand rival de Toshiba, pour un montant de 5,8 milliards de dollars.

Enfin, la compagnie américaine d'assurance vie Prudential Financial est dans le rouge, perdant 1,51% à 41,15 dollars, après avoir été dégradé par Goldman Sachs. La banque est passée à "vendre" et a ramené son objectif de cours de 58 à 40 dollars, estimant que l'exposition du groupe aux valeurs mobilières adossées à des crédits hypothécaires pourrait se traduire par des dépréciations entre un et quatre milliards de dollars. MetLife est également concerné par ces dégradations mais gagne 6,07% à 33,03 dollars. Goldman Sachs est passée à "neutre", pour un objectif de cours de 38 dollars, contre 42 dollars précédemment.

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