Wall Street rechute après la révision du plan Paulson

Les places américaines ont de nouveau replongé ce mercredi alors que Trésor américain a présenté une version révisée du plan Paulson. Le Dow Jones perd ainsi 4,73% à 8.283 points, le Nasdaq recule de 5,17% à 1.499 points et le S&P 500 cède 5,19% à 852 points.


Wall Street ne parvient pas à inverser la tendance. Pour la troisième séance consécutive, les indices new-yorkais sont dans le rouge, toujours sous l'effet des inquiétudes sur la consommation alors que les fêtes de Noël approchent. La forte révision à la baisse des prévisions de résultats de Best Buy renforce encore un peu plus le pessimisme des investisseurs.

Du coup, le Dow Jones perd ainsi 4,73% à 8.283 points, le Nasdaq recule de 5,17% à 1.499 points et le S&P 500 cède 5,19% à 852 points.

En l'absence de statistiques majeures, les marchés ont mal accueilli la révision du plan Paulson. Le secrétaire au Trésor a annoncé ce mercredi que le gouvernement américain renonçait à son plan de rachat d'actifs toxiques des banques, première version du plan de sauvetage des banques. L'administration préfère investir directement dans le capital des banques. Les institutions financières seront également concernées par ce plan, mais pas les constructeurs automobiles.

La présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, avait pourtant expliqué mardi soir qu'elle allait proposer une loi pour venir en aide aux constructeurs automobiles américains. General Motors, le premier d'entre eux, a demandé de l'aide à l'Etat, indiquant qu'il n'aura plus assez de liquidités pour poursuivre normalement ses activités début 2009. Barack Obama s'est déjà déclaré déterminé à venir au secours de ce géant aux pieds d'argiles, ancien numéro un mondial, mais le PDG de GM a averti que son groupe ne pouvait attendre la prise de fonction du futur président américain, le 20 janvier. Malgré tout, General Motors rebondit après deux séances de très fortes baisses, gagnant 5,48% à 3,08 dolllars. Ford prend 2,22 à 1,84 dollar

Les valeurs bancaires ont fait les frais de l'annonce de l'abandon du programme de rachats de leurs actifs toxiques. Citigroup chute de 10,74% à 9,64 dollars, Bank of America recule de 9,04% à 17 dollars, JPMorgan Chase abandonne 4,90% à 34,57 dollars et Wells Fargo cède 5,31% à 27,30 dollars.

Morgan Stanley plonge de 15,20% à 11,94 dollars. La deuxième banque d'affaires de Wall Street a annoncé ce mercredi de nouvelles suppressions de postes, qui viendront s'ajouter au 4.800 déjà détruits depuis le début de la crise du marché du crédit hypothécaire durant l'été 2007. Dans son sillages Goldman Sachs perd 10,57% à 66,79 dollars. La banque est par ailleurs victime de nouvelles dégradations d'objectifs de cours alors que les marchés spéculent sur une éventuelle perte au quatrième trimestre. Il s'agirait de la première perte trimestrielle pour Goldman Sachs, qui avait jusque là bien résister à la crise financière.

Enfin, American Express se replie de 10,49% à 20,05 dollars. Le groupe spécialisé dans les cartes de crédit aurait demandé une aide publique de 3,5 milliards de dollars, affirme ce mardi le Wall Street Journal. Frappé par le ralentissement économique, AmEx a obtenu lundi le statut de holding bancaire, ce qui lui permettra de bénéficier du plan de sauvetage du secteur financier voté en octobre par le Congrès américain.

Le secteur pétrolier est également en forte baisse alors que les cours du brut sont retombés sur le New York Mercantile Exchange à leur plus bas niveau depuis mars 2007, à 56 dollars le baril. Exxon Mobil cède ainsi 5,12% à 68,93 dollars, Chevron abandonne 8,51% à 67,28 dollars et ConocoPhillips recule de 9,25% à 44,54 dollars.

Best Buy plonge de 8% à 21,97 dollars. Le numéro un américain de la distribution d'électronique grand public a revu à la baisse ses prévisions de résultats en raison du ralentissement de la consommation. Le groupe ne table plus que sur un bénéfice net compris entre 2,30 et 2,90 dollars par action, contre une fourchette précédente allant de 3,25 à 3,40 dollars. Les marchés tablaient de leur côté sur un BPA de 3,02 dollars.

Le chaîne de grands magasins Macy's chute de 11,05% à 8,37 dollars. Au troisième trimestre, le groupe a perdu 44 millions de dollars. Hors exceptionnels, la perte nette ressort à 8 cents par action, alors que les analystes tablaient sur un déficit de 11 cents par action. Macy's a par ailleurs confirmé ses prévisions pour l'ensemble de l'année, tout en précisant que ses résultats pourraient se situer dans le bas de la fourchette.

Le conglomérat General Electric recule de 8,53% à 16,29 dollars. La FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation), l'organisme chargé de garantir les dépôts outre-atlantique, a accepté d'assurer 139 milliards de dollars de dettes de sa filiale GE Capital.

Google perd 6,57% à 291 dollars. Citigroup a revu à la baisse ce mercredi ses estimations de résultats du premier moteur de recherches sur Internet, expliquant que le ralentissement du marché publicitaire allait se répercuter sur les bénéfices. Par ailleurs, Google a ajouté le son et l'image à sa messagerie instantanée Gmail, venant directement concurrencer le logiciel Skype, propriété d'eBay. Le groupe d'enchères en ligne baisse de 5,75% à 12,30 dollars.

Enfin, Microsoft cède 4,25% à 20,30 dollars alors qu'un accord avec Verizon Wireless est en bonne voie, selon le Wall Street Journal. Le premier éditeur mondial de logiciels devrait ainsi fournir son service de recherche sur Internet sur les téléphones mobiles de l'opérateur. Les revenus publicitaires seraient partagés entre les deux groupes, avec un paiement garanti pour Microsoft situé entre 550 et 650 millions de dollars sur cinq ans.

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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« Le monde bouge, bougez avec La Poste. » << C'était au temps des dinosaures, du mur de la concurrence infranchissable, époque de la monopolisation des synergies absentes ; ce temps béni de l?immobilisme syndiqué que les croyants au père Noël ne peu...

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